Le laboratoire français Sanofi annonce qu'il va produire jusqu'à 200 millions de doses du vaccin contre le Covid-19 de la biotech américaine Moderna, «pour satisfaire à la demande mondiale», indique-t-il dans un communiqué publié lundi.
Sanofi mettra les infrastructures de son site de Ridgefield, dans le New Jersey, au service de Moderna pour «les opérations de remplissage et finition de jusqu'à 200 millions de doses de son vaccin Covid-19», à partir du mois de septembre, selon le groupe, qui initie ainsi son troisième partenariat avec des producteurs de vaccins déjà autorisés, après Pfizer/BioNTech et Johnson & Johnson.
«Sanofi est l'une des rares entreprises à multiplier les partenariats industriels pour améliorer les approvisionnements mondiaux de vaccins contre la Covid-19 et l'accès à ces vaccins dans des conditions équitables, tout en poursuivant en parallèle le développement de deux de ses propres vaccins contre cette maladie», a fait valoir son directeur général, Paul Hudson, cité dans le communiqué. «Cette production supplémentaire nous permettra de continuer à augmenter nos capacités aux États-Unis», a souligné de son côté Juan Andres, directeur des opérations techniques de Moderna.
Le premier laboratoire français a été sous le feu des critiques récemment, son principal projet de vaccin - en collaboration avec le britannique GSK - ayant enregistré un retard de plusieurs mois. Initialement prévu pour mi-2021, il devrait finalement être disponible à la fin de l'année.
Par ailleurs, un essai clinique a démarré au mois de mars pour son deuxième candidat-vaccin, développé avec la biotech Translate Bio. Ce dernier est basé sur la technologie novatrice de l'ARN messager, la même que celle utilisée par les vaccins de Moderna et de Pfizer.
Sanofi a prévu d'aider Pfizer à produire 125 millions de doses destinées à l'Union européenne, et de participer à la production du vaccin de Johnson & Johnson sur son site de Marcy-l'Etoile (Rhône), à un rythme d'environ 12 millions de doses par mois.
Les alliances pour accélérer la production des vaccins déjà approuvés se multiplient entre laboratoires concurrents. Ainsi le vaccin de la biotech allemande Curevac, déjà alliée à GSK, bénéficiera de l'aide de l'allemand Bayer et du suisse Novartis. Ce dernier va aussi aider à produire le vaccin Pfizer-BioNTech. De l'autre côté de l'Atlantique, le géant américain Merck va, lui, participer à la production du vaccin Johnson & Johnson. (AFP)
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