Revenir 37 ans en arrière sur Google Earth

  16 Avril 2021    Lu: 3824
Revenir 37 ans en arrière sur Google Earth

Au total, il aura fallu plus de 2 millions d'heures de traitement sur des milliers de machines dans Google Cloud pour digérer 20 pétaoctets d'images satellite et les convertir en une mosaïque vidéo de 4,4 térapixels

Comment la mer d'Aral s'est-elle asséchée depuis les années 80? À quoi ressemble le développement d'une mégalopole chinoise de 1984 à nos jours ? Quel impact le réchauffement climatique a-t-il eu sur le glacier Columbia, en Alaska ? Toutes ces questions que vous vous posez peut-être vont trouver réponse grâce à la nouvelle option «Timelapse», développée par Google Earth et disponible en ligne depuis ce jeudi 15 avril.

Pour mettre à jour son Timelapse, la société basée près de San José en Californie a intégré des millions de photographies prises par satellite, durant les 37 dernières années. «Pour intégrer les images animées de Timelapse dans Google Earth, nous avons rassemblé plus de 20 millions d'images satellites prises entre 1984 et 2000, explique Google dans son communiqué de presse. Au total, il aura fallu plus de 2 millions d'heures de traitement sur des milliers de machines dans Google Cloud pour digérer 20 pétaoctets d'images satellite et les convertir en une mosaïque vidéo de 4,4 térapixels (ce qui équivaut à 530.000 vidéos en résolution 4K !)»

Preuves visuelles
Pour naviguer sur Timelapse, une frise temporelle permet de balayer les années, de 1984 à 2020. Il est possible d'accéder à n'importe quel endroit du monde mais Google propose quelques lieux saillants, comme la construction du pont de Bay Bridge à San Francisco (Californie), l'implacable expansion de la ville de Dubaï (Émirats arabes unis) ou encore la construction de l'aéroport de Berlin (Allemagne). Il est par ailleurs possible d'accéder à des vues 3D de ces évolutions en vidéos sur cette page.

Google a notamment collaboré avec des experts de l'université de Carnegie Mellon pour créer cette technologie. La firme s'est appuyée sur les données ouvertes fournies par la Nasa et son programme Landsat de l'Institut des études géologiques des États-Unis, mais aussi sur le programme de l'Union européenne Copernicus avec ses satellites Sentinel. À travers ce nouvel outil, Google entend ainsi sensibiliser sur le réchauffement climatique, l'urbanisation ou la déforestation. «Les preuves visuelles peuvent permettre de trancher des débats mieux que les mots, et faire passer des messages complexes au plus grand nombre», a souligné Google dans son communiqué.

Avec Le Figaro


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