Pour sa défense, l`adolescente a, selon sa mère, expliqué avoir agi de la sorte après avoir été harcelée à l`école. Mais si à l`époque, les menaces n`avaient pas été jugées crédibles par l`école, la justice, elle, pourrait ne pas les prendre à la légère, d`autant que ce genre d`affaires se multiplient outre-Atlantique.
Le quotidien américain revient même sur plusieurs cas similaires ayant défrayé la chronique ces derniers mois. Ainsi, le Wahington Post raconte qu`à New York, les jurés d`un tribunal ont dû statuer sur le fait de savoir si l`emoji d`un policier accolé à celui d`un pistolet représentait une réelle menace pour les forces de l`ordre. Dans le Michigan, un juge a dû, lui, interpréter la signification d`un smiley à la langue pendue.
"Je pense qu`il y a choses qui sont perdues à la traduction", estime un avocat interrogé par le journal. "Ces gamins ne menacent pas des policiers. (...) C`est une posture" a-t-il ajouté. Selon un autre avocat spécialisé dans les affaires numériques, ces types de cas vont augmenter : "Plus les gens utiliseront leurs téléphones portables et posteront sur Internet, plus les emojis deviendront des preuves." La marque en somme que les émoticônes, si elles restent avant tout des symboles utilisés dans le discours écrit, peuvent avoir aussi des répercussions bien réelles.
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