Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères réagit aux allégations de Human Rights Watch

  23 Mars 2021    Lu: 1120
 Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères réagit aux allégations de Human Rights Watch

L’Azerbaïdjan s’est engagé à faire respecter les normes internationales, notamment le droit international humanitaire et le droit des droits de l’homme. Nous rejetons les allégations de Human Rights Watch (HRW) selon lesquelles les prisonniers de guerre ne sont pas traités conformément aux Conventions de Genève.

C'est ce qui ressort d'un communique du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.

Nous regrettons que le récent rapport de HRW sur les cas présumés de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens soit unilatéral et ne donne pas une situation objective. La nature systématique de ces rapports fondés sur des arguments non fondés et des faits non vérifiés jette un doute sur leur validité.

Les prisonniers de guerre et les civils arméniens détenus en Azerbaïdjan ont été traités conformément aux exigences des Conventions de Genève de 1949, ils n'ont pas été soumis à la torture, à l'humiliation et à des traitements inhumains et ils ont reçu les soins médicaux nécessaires. Chacun d'eux a subi un examen médical pendant sa détention. L'examen n'a révélé aucune trace de blessures (à l'exception des blessures reçues lors d'opérations de combat).

Contrairement aux affirmations selon lesquelles les prisonniers de guerre sont toujours en détention, l'Azerbaïdjan a renvoyé tous les prisonniers de guerre arméniens vers l'Arménie. Cela a été convenu dans la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020.

Pendant leur détention, à partir d'octobre 2020, les prisonniers de guerre et les civils arméniens ont été visités régulièrement par des représentants du Comité international de la Croix-Rouge et des appels téléphoniques et vidéo avec des membres de leur famille ont été facilités.

En outre, des représentants du Bureau de l'ombudsman de la République d'Azerbaïdjan ont régulièrement examiné les conditions des prisonniers de guerre en visitant leurs lieux de détention.

L’Azerbaïdjan a ouvert des enquêtes pénales contre ceux qui seraient liés à des cas d’abus. Il convient de noter qu'en dépit de demandes répétées et de nombreuses allégations, l'Arménie n'a ouvert aucune enquête sur les cas de traitement dégradant des prisonniers de guerre azerbaïdjanais et des civils détenus.

Le Gouvernement arménien a tenté de brouiller le contexte dans lequel les arrestations ont été effectuées. Après la fin du conflit, marquée par la signature de la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020, toute personne détenue en Azerbaïdjan ne peut être considérée comme prisonnier de guerre.

Les personnes envoyées par l'Arménie sur le territoire de l'Azerbaïdjan dans le but de se livrer à des activités de sabotage et de terrorisme dans la période suivant la signature de la déclaration trilatérale mentionnée ne sont pas et ne peuvent être considérées comme des prisonniers de guerre conformément au droit international humanitaire et sont responsables en vertu du droit pénal de la République d'Azerbaïdjan. Les détenus sont traités conformément au droit international des droits de l'homme et à la loi azerbaïdjanaise en respectant leurs droits.

Pour rappel, l'Azerbaïdjan a renvoyé tous les détenus classés comme prisonniers de guerre.

Le gouvernement azerbaïdjanais appelle HRW à porter son attention sur les témoignages de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre et civils azerbaïdjanais par l'Arménie, ainsi qu'aux milliers d'Azerbaïdjanais portés disparus.

À la suite de la première guerre du Karabagh, 3890 Azerbaïdjanais sont portés disparus et leur sort reste encore inconnu. Ces personnes portées disparues comprenaient 3171 militaires et 719 civils (dont 71 enfants, 267 femmes, 326 personnes âgées). Selon les témoins de 1480 anciens prisonniers de guerre azerbaïdjanais, en violation grave du droit international humanitaire, y compris les Conventions de Genève de 1949, les prisonniers de guerre azerbaïdjanais ont été torturés, maltraités et détenus dans des conditions dégradantes. Les enquêtes criminelles ont montré que 35 personnes étaient responsables de traitements dégradants et de torture contre les prisonniers de guerre et les détenus azerbaïdjanais. Les noms des responsables ont été présentés à Interpol.

Il existe également de nombreuses preuves, notamment des vidéos montrant les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre azerbaïdjanais par les forces armées arméniennes au cours des dernières opérations militaires, qui ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Tous les prisonniers de guerre et civils précédemment détenus en Arménie puis renvoyés en Azerbaïdjan ont subi un examen médico-légal et ont été interrogés sur les conditions de leur détention. Des opinions d'experts, des déclarations personnelles et d'autres documents ont confirmé que la grande majorité des détenus étaient soumis à des tortures physiques et à des traitements inhumains.

Contrairement à l'Azerbaïdjan, le Gouvernement arménien a refusé d'enquêter sur ces allégations.

Nous appelons les institutions internationales compétentes à s’abstenir d’adopter une telle attitude unilatérale et à garantir une impartialité totale dans la compilation des rapports sur la situation d’après conflit dans la région.

Azvision.az


Tags: Azerbaïdjan   Karabagh   HumanRightsWatch  


Fil d'info