"Nous poursuivons nos efforts pour la paix, mais notre nation doit être capable de se défendre", a aussi expliqué M. Atmar. Malgré les 60 milliards de dollars dépensés par Washington depuis 14 ans pour les équiper et les former, les forces de sécurité afghanes ont toutes les peines du monde à contenir les talibans.
Kaboul tente de renouer un dialogue avec les talibans pour ramener la paix dans un pays déchiré par un conflit qui dure depuis la chute du régime islamiste en 2001. Hier, à l`issue d`une nouvelle réunion quadripartite avec la Chine, les Etats-Unis et le Pakistan, l`Afghanistan a dit "espérer" qu`une date soit fixée d`ici début mars pour la reprise de ce dialogue direct, interrompu l`été dernier. Les talibans n`ont pas encore réagi à cette annonce.
La Russie ne fait pas partie de ce quartette. Et pour cause: dans une interview donnée il y a 10 jours à l`agence de presse publique Ria Novosti, Zamir Kaboulov, le représentant spécial du Kremlin pour l`Afghanistan a dit en avoir "assez de s`associer à toutes les initiatives lancées par Washington" pour restaurer la paix, des entreprises "futiles", selon lui.
Et lors de la cérémonie de remise des kalachnikov aujourd`hui, l`ambassadeur de Russie à Kaboul, Alexander Mantitski, a souligné que la coopération entre son pays, l`Otan et les Etats-Unis en Afghanistan avait pris fin en avril 2014 "à l`initiative de l`Occident". A l`époque, l`Alliance atlantique avait décidé de mettre fin à la coopération militaro-technique avec la Russie en représailles au conflit en Ukraine. En revanche, Moscou va continuer à "coopérer" directement avec son partenaire afghan, a indiqué le diplomate.
La Russie observe avec inquiétude les progrès réalisés par les jihadistes de l`EI dans l`est de l`Afghanistan. L`EI y compte de nombreux combattants originaires d`Ouzbékistan et du Tadjikistan, deux anciennes républiques soviétiques frontalières de l`Afghanistan.
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