Le seul facteur de risque connu reste donc une transmission par voie sexuelle avec leurs partenaires masculins qui, eux, s’étaient rendus dans ces zones, ont expliqué mardi les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) dans un communiqué. Ces hommes sont actuellement testés pour déterminer s’ils ont été infectés par le virus Zika.
Pour quatre autres femmes, les résultats préliminaires des tests doivent encore être confirmés et pour huit autres, les examens sont en cours.
Dans tous ces cas, les voyageurs étaient des hommes qui ont fait part du plus fort des symptômes de l’infection deux semaines avant leurs partenaires féminines.
Préservatifs ou abstinence
Pour l’heure, il n’existe pas d’exemple connu de femme ayant transmis ce virus par des rapports sexuels. Même si l’infection par voie sexuelle pourrait être potentiellement plus fréquente, le principal mode de transmission du virus reste la piqûre de moustique infecté, rappellent les CDC.
Compte tenu du risque d’infection par voie sexuelle, les CDC avaient recommandé le 5 février aux personnes de retour de pays où sévit le virus Zika d’utiliser des préservatifs ou de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles. Ces recommandations visent particulièrement les femmes enceintes et leurs partenaires, ainsi que celles en âge de procréer.
Le virus peut apparemment subsister longtemps dans l’appareil génital masculin après la disparition des symptômes. On a ainsi découvert ce pathogène dans le sperme d’un homme 62 jours après son infection dans les îles Cook en 2014, ont récemment indiqué des chercheurs britanniques.
Explosion des cas de microcéphalie au Brésil
Le virus Zika est soupçonné de provoquer des malformations congénitales chez le fœtus quand les femmes enceintes sont infectées. Un total de 583 cas de microcéphalies a été diagnostiqué depuis octobre 2015 chez les nourrissons brésiliens, a ainsi annoncé mardi le ministère de la Santé du Brésil, qui comptabilise 120 décès dus à ces malformations.
La lutte contre l’épidémie du virus Zika sera "un long chemin", a prévenu mardi la directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, en déplacement au Brésil pour 48 heures.
Il n’existe pas encore de vaccin ni d’antiviral spécifique contre cet agent viral de la même famille que les virus de la dengue, du chikungunya, et du Nile occidental.
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