Human Rights Watch publie un article concernant des tirs illégaux de roquettes et de missiles arméniens contre l'Azerbaïdjan

  15 Décembre 2020    Lu: 598
  Human Rights Watch publie un article concernant des tirs illégaux de roquettes et de missiles arméniens contre l

Dans son article publié le 11 décembre, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a déclaré que les forces militaires arméniennes avaient illégalement mené de manière indiscriminée des tirs de roquettes et de missiles sur l'Azerbaïdjan lors du confit au Haut-Karabagh de septembre à novembre 2020.

AzVision présente le texte de l'article dans son intégralité : 

«Les forces militaires arméniennes ont illégalement mené de manière indiscriminée des tirs de roquettes et de missiles sur l'Azerbaïdjan lors du confit au Haut-Karabagh de septembre à novembre 2020, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Au cours d'enquêtes sur place en Azerbaïdjan en novembre, Human Rights Watch a documenté 11 incidents au cours desquels les forces arméniennes ont utilisé des missiles balistiques, des roquettes d'artillerie non guidées et des projectiles d'artillerie de gros calibre qui ont frappé des zones peuplées lors d'attaques apparemment indiscriminées. Dans au moins quatre autres incidents, des munitions ont frappé des civils ou des biens de caractère civil dans des zones où il n'y avait pas de cibles militaires apparentes. L'Azerbaïdjan a toutefois mis inutilement des civils en danger en plaçant des objectifs militaires dans des zones densément peuplées ou à proximité, a déclaré Human Rights Watch.

« Les forces arméniennes ont procédé à plusieurs reprises à des tirs des missiles, de roquettes non guidées et d'artillerie lourde contre des villes et villages densement peuplés en Azerbaïdjan, en violation des lois de la guerre », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « À maintes reprises au cours de la guerre de six semaines, ces attaques ont illégalement tué ou blessé des civils et détruit des maisons, et devraient faire l’objet d’une enquête impartiale. »

Les combats entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont intensifiés le 27 septembre et se sont poursuivis jusqu'au 10 novembre, date à laquelle le Premier ministre arménien et les présidents azerbaïdjanais et russe ont conclu un accord pour mettre fin aux hostilités.

Human Rights Watch a enquêté sur les attaques de missiles, de roquettes et d'artillerie menées par les forces arméniennes contre plusieurs villes en Azerbaïdjan, notamment Aghdam, Barda, Fizuli, Gandja, Goranboy, Naftalan et Tartar. Human Rights Watch a examiné 18 frappes qui ont tué 40 civils et blessé des dizaines d'autres, menant des entretiens en personnes avec 53 témoins d'attaques, ainsi que12 entretiens téléphoniques. Human Rights Watch a également analysé plusieurs articles et reportages par les médias, ainsi que des données gouvernementales.

Human Rights Watch a aussi examiné des images satellite de 10 attaques, ainsi que des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Selon l'Agence nationale azerbaïdjanaise pour l'action antimines (ANAMA), des roquettes d'artillerie non guidées Smerch et des missiles balistiques Scud-B ont été utilisés dans des attaques contre Ganja entre le 4 et le 17 octobre, tuant 32 civils.

Les attaques arméniennes ont aussi endommagé des maisons, des magasins, des écoles et un dispensaire. Selon le bureau du Procureur général azerbaïdjanais, 98 civils azerbaïdjanais auraient été tués et 414 blessés pendant le conflit armé, et plus de 3 000 maisons et 100 immeubles d’appartements ont été détruits ou endommagés. Des responsables du gouvernement azerbaïdjanais ont déclaré à Human Rights Watch que les combats avaient mené au déplacement d’environ 40 000 personnes.

Human Rights Watch a précédemment documenté des attaques arméniennes recourant à des armes à sous-munitions contre Barda le 28 octobre, qui ont tué 21 civils et en ont blessé 70. Human Rights Watch a aussi documenté l'utilisation par l'Azerbaïdjan d'armes à sous-munitions dans au moins quatre incidents au Haut-Karabakh au 23 octobre.

Le droit international humanitaire, qui codifie les lois de la guerre, interdit les attaques délibérées contre des civils, ainsi que les attaques indiscriminées pouvant causer des dommages disproportionnés aux civils et aux biens de caractère civil. Lors de conflits, les parties belligérantes doivent prendre toutes les précautions possibles pour éviter ou minimiser les dommages civils.»

 


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