Des pays hors OPEP, à l’image de l’Azerbaïdjan, ont décliné l’invitation de l’OPEP. Au final, seuls cinq producteurs, à leur tête la Russie, sur les huit conviés à la discussion, ont pris part à la rencontre. Le fait est, aussi, que les observateurs du marché ont de sérieux doutes sur la volonté de part et d’autre d’arriver à un consensus sur les quotas de production. Il est clair que les monarchies du Golfe, menées par l’Arabie Saoudite, n’ont pas l’intention de reculer d’un iota sur leur stratégie de guerre de prix ayant pour finalité de préserver leurs parts de marché, si ce n’est d’en gagner de nouvelles.
Ceci d’autant plus que le plus gros producteur OPEP refuse de prendre en compte la montée en puissance de l’ennemi de toujours, l’Iran, qui devrait très vite doubler sa production, dès que la levée des sanctions sera implémentée. Par ailleurs, le troisième plus gros producteur de pétrole derrière les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, à savoir la Russie, commence à se faire titiller sur ses marchés traditionnels en Europe, aussi bien par l’Arabie Saoudite que par l’Azerbaïdjan.
Une lueur d’espoir pointait à l’horizon, dès lors que la production de schistes américains commençait à montrer des signes de décélération et que la Russie avait envoyé des signes permettant de croire qu’elle était prête à réduire sa production. Cependant, l’impression est grande aujourd’hui que toutes les professions de foi et les déclarations de bonnes intentions sont destinées à rassurer les marchés.
Il vrai que le Venezuela, qui est fortement affecté par la baisse des prix du pétrole, qui a plaidé avec insistance pour un prix minimum de 88 dollars le baril, susceptible de permettre de financer les investissements futurs dans le secteur, est aujourd’hui contraint d’élaborer un budget 2016 à 40 dollars, contre 60 en 2015. C’est dire la prise de conscience actuelle quant aux perspectives du marché. D’ailleurs, la journée d’hier a été plutôt morose sur le plan des échanges, les marchés anticipant une hausse des stocks US et des discussions OPEP-producteurs non OPEP non fructueuses.
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