Nouvel incident frontalier entre soldats indiens et chinois
Cet incident survient alors que les forces armées de New Delhi et Pékin observent depuis deux mois un face-à-face crispé sur le plateau himalayen stratégique du Doklam, dans la région du royaume du Bhoutan.
À plus de 1.200 kilomètres de cette zone de confrontation, les troupes indiennes et chinoises se sont accrochées mardi matin -jour de la fête de l'indépendance de l'Inde- dans une zone frontalière en haute altitude du Ladakh (extrême nord de l'Inde).
Selon un responsable du ministère de la Défense indien joint par l'AFP, des militaires chinois ont à deux reprises tenté de pénétrer en territoire indien dans la zone du lac de Pangong, situé à près de 4.200 mètres d'altitude, mais ont été repoussés par les Indiens.
"Il y a eu des incidents mineurs. Il y a eu des jets de pierres depuis le côté chinois, mais la situation a vite été sous contrôle", a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.
Après cet incident, les deux parties ont regagné leurs positions respectives, d'après cette source.
"Ces événements surviennent chaque été mais celui-là a duré un peu plus longtemps et était plus grave, mais il n'a pas été fait usage d'armes", a de son côté rapporté une source policière à Srinagar, dans l'Etat indien du Jammu-et-Cachemire dont dépend ce secteur.
L'Inde et la Chine, qui ont deux contentieux territoriaux majeurs, respectivement dans les secteurs nord et est de l'Inde, se sont affrontés dans une guerre-éclair en 1962 qui avait vu les soldats indiens humiliés par les troupes chinoises.