La Biélorussie à la veille d’un scrutin présidentiel bien terne

  10 Octobre 2015    Lu: 648
La Biélorussie à la veille d’un scrutin présidentiel bien terne
Les 10 millions d’habitants de Biélorussie, de cette république ex-soviétique coincée entre l’Union européenne et la Russie, doivent voter dimanche 11 octobre pour désigner leur président. Il y a quatre candidats, mais à vrai dire, on s’attend à ce qu’Alexandre Loukachenko soit réélu. Celui qui est à la tête du pays depuis 22 ans n’envisage pas de partager le pouvoir.
Difficile d’envisager une campagne électorale plus terne. A peine quelques banderoles à l`entrée de la ville, « 11 octobre : élection du président ». Une formulation qui n’est pas un gage d’ouverture. Aucun tract, aucune affiche, quelques rencontres organisées par les candidats dans des écoles, des clubs. Les meetings sont interdits pour les partis qui n’ont pas de candidat. Le président sortant lui-même n’en organise pas. Mais on le voit tous les jours à la télévision au cours de réunions ou de visites de travail au quatre coins de la Biélorussie.

La capitale Minsk, entièrement reconstruite après-guerre, avec ses immeubles staliniens, semble être restée figée à l`époque soviétique. Même le KGB n’a pas changé de nom.

Pourtant, la situation internationale a obligé le pays à bouger, imperceptiblement. Depuis la crise ukrainienne, le président Loukachenko cherche à se démarquer de Moscou. Mais l’économie de la Biélorussie est très dépendante de son puissant voisin. Le pays subit de plein fouet la crise économique russe. Pour la première fois depuis que Loukachenko est au pouvoir, les revenus des Biélorusses ont baissé cette année. Alors, il lâche un peu de lest : les derniers prisonniers politiques ont été libérés en août, les contacts ont repris avec l’Union européenne, qui devrait lever ses sanctions au lendemain du scrutin.

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