Naissance du premier enfant au monde issu de trois parents

  28 Septembre 2016    Lu: 1250
Naissance du premier enfant au monde issu de trois parents
Cette naissance a été réalisée au Mexique par une équipe américaine grâce à une technique de reproduction inédite mais controversée.
Le premier bébé conçu grâce à une nouvelle technique expérimentale controversée consistant à utiliser l`ADN de deux femmes dans l`embryon pour éviter la transmission d`une maladie héréditaire maternelle, est né en avril, a annoncé mardi l`American Society for Reproductive Medicine (ASRM) suscitant des réactions mitigées.

Éviter la transmission d`une maladie génétique. Une équipe médicale internationale menée par le Dr John Zhang, du Centre New Hope Fertility à New York, a utilisé une technique inédite de transfert des matériaux génétiques du noyau pour éviter que la mère ne transmette à son enfant des gènes responsables du syndrome de Leigh. Ce syndrome est un trouble métabolique héréditaire rare qui se caractérise par la dégénérescence du système nerveux central.

L`ovule d`une donneuse. Cette technique de conception assistée n`est pas autorisée aux États-Unis, ce qui a conduit l`équipe médicale à réaliser cette procédure au Mexique, où l`enfant est venu au monde. Les médecins ont transféré les matériaux génétiques contenant les chromosomes de la mère dans un ovule d`une donneuse dont les matériaux génétiques avaient été enlevés. La femme qui a bénéficié de cette technique de procréation assistée avait déjà transmis ses gènes du syndrome de Leigh à ses deux précédents enfants, tous deux morts de cette pathologie. Elle avait aussi fait deux fausses couches. Dans la mesure où l`ADN mitochondrial est transmis seulement par la mère, cette technologie permet de minimiser la transmission de gènes maternels défectueux, explique l`ASRM.

"Une avancée importante". Elle précise que l`équipe médicale a pu féconder cinq ovules avec du sperme du père, dont quatre étaient viables. Parmi ceux-ci, un était normal et les médecins l`ont réimplanté dans la mère. "Ces travaux représentent une avancée importante en médecine de la reproduction car les maladies mitochondriales restent un problème important et difficile", a estimé le Dr Owen K. Davis, président de l`ASRM. "Si d`autres recherches permettent d`établir la sûreté et l`efficacité de cette technique de transfert des matériaux génétiques, on pourrait l`envisager comme une option pour les femmes risquant de transmettre des maladies mitochondriales à leurs enfants", a-t-il ajouté.

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