Coronavirus: les restrictions se multiplient face à une recrudescence de cas dans le monde

  28 Juillet 2020    Lu: 1187
    Coronavirus:   les restrictions se multiplient face à une recrudescence de cas dans le monde  Des infirmières s'équipent avant de procéder à un dépistage du coronavirus à Anvers (nord de la Belgique) le 27 juillet 2020 - © JOHN THYS

«Bulle de contact» rétrécie en Belgique, déplacements restreints au Maroc et port du masque obligatoire à Hongkong... De nombreux pays durcissent leurs mesures sanitaires pour tenter de freiner la pandémie, qui a franchi la barre des 650.000 morts.

Sept mois après son apparition en Chine, le virus, pour lequel aucun vaccin n'a encore été trouvé, continue de circuler activement, alimentant les craintes d'une seconde vague aux enjeux économiques et sociétaux potentiellement désastreux.

Selon le dernier bilan établi par l'AFP lundi 27 juillet au soir, les États-Unis restent le pays le plus endeuillé (146.968 décès) devant le Brésil (87.004), le Royaume-Uni (45.752), le Mexique (43.680) et l'Italie (35.112).

En l'espace de 24 heures, 57.000 nouveaux cas et 679 morts supplémentaires ont été recensés sur le sol américain, selon l'université Johns Hopkins. L'administration américaine a annoncé la contamination du conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien, très souvent en contact avec le président Trump.

Évoquant une recrudescence «préoccupante» des cas, la Belgique, l'un des pays qui compte le plus de morts du Covid-19 par rapport à sa population (85 pour 100.000 habitants), a annoncé lundi soir un nouveau durcissement des mesures.

À partir de mercredi, le nombre de personnes que les Belges sont autorisés à voir de façon rapprochée et régulière dans le cadre de leur «bulle de contact» sera par ailleurs abaissé de 15 à 5 personnes, par foyer, pour les quatre prochaines semaines.

«Prendre ces mesures difficiles (...) n'est pas un choix facile. C'est surtout un devoir, a souligné la première ministre belge Sophie Wilmès. Il est indispensable de freiner l'épidémie maintenant, afin que nous puissions éviter des scénarios plus difficiles».

Également inquiètes d'un rebond des contaminations, les autorités françaises ont pour leur part ordonné la fermeture de lieux de rassemblements comme les plages, les parcs et les jardins publics la nuit dans la ville touristique de Quiberon, sur l'Atlantique.

Selon le bilan établi lundi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), l'épidémie a fait dix-sept morts supplémentaires depuis vendredi en France et la circulation du virus reste «soutenue».

Au Maroc, la décision éclair du gouvernement d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir face au risque de propagation du coronavirus a provoqué des scènes de chaos.

«Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves», a expliqué lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.

En Allemagne, le ministre de la Santé Jens Spahn a annoncé qu'il allait imposer des tests de dépistage aux voyageurs revenant de régions à risques.

Le Royaume-Uni soumet, lui, depuis dimanche les passagers en provenance d'Espagne, deuxième destination touristique mondiale derrière la France, à une période d'isolement, une mesure critiquée par Madrid qui a riposté en assurant être un «pays sûr».

En Amérique du Sud, où le tableau de l'épidémie reste sombre, la Bolivie a proclamé lundi l'état de «calamité publique» dans tout le pays.

D'autres pays comme le Venezuela et l'Algérie ont décidé de reconduire des mesures de confinement local. Le port du masque en public est quant à lui devenu obligatoire à Hongkong, où les rassemblements en public de plus de deux personnes vont être interdits.

Saluée par certains professionnels de santé, l'adoption de mesures restreignant les voyages n'est pas pour autant l'alpha et l'oméga de la lutte contre l'épidémie, a mis en garde l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pour le Dr Michael Ryan, le directeur des situations d'urgence à l'OMS, «seules en tant que telles, elles ne sont pas efficaces pour limiter les mouvements du virus, qui est partout». «Les économies doivent rouvrir, les gens doivent travailler, le commerce doit reprendre», a-t-il estimé. (AFP)


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