« Le fait qu’un policier appuie avec sang froid son genou sur la gorge d’un homme noir jusqu’à ce que celui-ci perde la vie et que les autres policiers assistent à la scène et regardent sans rien faire, ce n’est pas nouveau », a déclaré l’ayatollah Khamenei dans un discours télévisé.

« C’est la nature de l’Amérique, c’est ce qu’elle a toujours fait avec le monde entier : l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, avec d’autres pays encore et avant cela le Vietnam. C’est la ligne de conduite des États-Unis, c’est la nature de leur régime », a ajouté M. Khamenei.

« Ce sont des réalités qui avaient toujours été cachées, camouflées, mais ce ne sont pas des nouveautés. C’est comme la vase d’un étang qui remonte en surface », a également affirmé le numéro un iranien. 

« Ce qui a été révélé aujourd’hui et qui est devenu le slogan “Laissez-nous respirer” lancé par tous les Américains, c’est la parole de tous les peuples opprimés par les États-Unis depuis toujours », a encore déclaré le guide suprême.

La mort à Minneapolis (nord des États-Unis) le 25 mai de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc, a provoqué en Amérique une vague de colère historique contre le racisme, les brutalités policières et les inégalités sociales qui ne connaît pas de répit depuis huit jours.

« Grâce à Dieu [les dirigeants américains] se sont discrédités par leurs propres actes. Leur gestion du [nouveau] coronavirus les a déshonorés et discrédités dans le monde entier », a encore jugé M. Khamenei à propos des plus de 106 000 morts de la maladie COVID-19 aux États-Unis. 

« C’est ça leur façon de traiter les gens », a conclu le guide suprême en dénonçant « la corruption qui gangrène l’appareil du pouvoir américain » : « Ils tuent les gens, ne s’en cachent pas, et ne demandent jamais pardon pour leurs crimes ».

Les tensions entre les États-Unis et la République islamique, pays ennemis depuis plus de 40 ans, s’exacerbent depuis l’accession au pouvoir de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2017.

L’Iran, où la maladie COVID-19 a fait officiellement près de 8000 morts, a été accusé à plusieurs reprises par Washington de cacher la vérité sur l’ampleur de l’épidémie à l’intérieur de ses frontières. 

AFP

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