Russie: le procès d'un Américain accusé d'espionnage touche à sa fin

  25 Mai 2020    Lu: 452
Russie: le procès d L'ancien Marine Paul Whelan, arrêté fin décembre à Moscou et accusé d'espionnage, assiste à une audience à Moscou, le 23 août 2019 / AFP

Le procès de l'Américano-Britannique Paul Whelan, jugé en Russie pour espionnage et qui assure avoir été piégé, touche à sa fin lundi, avec le réquisitoire attendu dans cette affaire empoisonnant les relations russo-américaines.

Paul Whelan, un ex-marine américain de 50 ans qui a aussi les citoyennetés canadienne et irlandaise, avait été arrêté en 2018 «pendant qu'il commettait un acte d'espionnage», selon les services de sécurité russes. Paul Whelan, qui reste depuis en détention, encourt jusqu'à 20 ans de réclusion.

«Les arguments finaux seront présentés le 25 mai» dans ce procès qui a commencé fin mars, a déclaré dans un communiqué son frère, David Whelan. Selon lui, le jugement pourrait être prononcé en juin. «Dans un système juste, le tribunal acquitterait Paul en raison d'un manque de preuves. Mais nous nous attendons à un verdict injuste», a-t-il souligné. Sa famille «peut seulement espérer» que la peine sera plus proche du minimum prévu par la loi du pays où l'espionnage est passible d'entre 10 et 20 ans de prison, ajoute le communiqué.

L'avocat de l'Américano-Britannique affirme que son client a été piégé par une de ses connaissances qui lui a transmis une clé USB contenant ce que Paul Whelan pensait être des photographies prises pendant un séjour précédent en Russie en sa compagnie. Lui et ses proches affirment qu'il n'est pas correctement soigné d'une hernie et qu'il a subi de mauvais traitements en prison. En octobre dernier, Paul Whelan avait ainsi affirmé avoir été «menotté, tenu au sol par un garde, menacé par un pistolet par un autre garde et agressé». Ses accusations sont fermement rejetées par la Russie.

Son procès a débuté le 23 mars avec une audience préliminaire au tribunal municipal de Moscou, qui a ordonné la prolongation de la détention de Paul Whelan jusqu'au 13 septembre. Le procès s'est déroulé à huis clos en raison des mesures visant à endiguer la propagation du nouveau coronavirus en Russie, qui est devenu en mai le deuxième pays le plus touché du monde en nombre de contaminations, après les Etats-Unis.

L'affaire de Paul Whelan est l'une des sources de tensions entre Moscou et Washington, dont les relations sont envenimées notamment par des différends sur le conflit ukrainien, la guerre en Syrie ou encore le maintien de la parité stratégique entre les deux grandes puissances. «Paul est en prison sans qu'aucune preuve de sa culpabilité ne soit présentée», a dénoncé fin mars l'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou, John Sullivan, en soulignant espérer un «procès transparent et honnête (...), parce que toute personne, tout citoyen de tout pays du monde le mérite». (AFP)


Tags: Russie   espionage  


Fil d'info