Cette nouvelle loi permettrait au gouvernement conduit par le social-démocrate Stefan Löfven de prendre certaines dispositions, comme celles de limiter les rassemblements publics ou fermer des entreprises, sans l'approbation du Parlement pour «protéger des vies humaines», selon la ministre de la Santé, Lena Hallengren.
Toutefois, note l'exécutif, les futures dispositions n'accorderaient de pouvoirs supplémentaires à l'exécutif que pour une période de trois mois, une situation qui préoccupe tout de même l'opposition. Le patron du parti conservateur, Ulf Kristersson, reconnaît la nécessité de prendre des décisions rapides en temps de crise et juge que les mesures doivent également avoir une «légitimité démocratique».
Le projet de loi doit encore être approuvé par le Parlement.
La Suède fait le choix de ne pas se confiner
Dans le royaume scandinave, le confinement de la population n'est pas d'actualité comme dans d'autres pays européens pour endiguer l'épidémie. Le gouvernement appelle chacun à «prendre ses responsabilités» et à suivre les recommandations des autorités sanitaires. Parmi les mesures les plus strictes jusqu'à présent figurent l'interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et celle des visites dans les maisons de retraite.
La manière dont le royaume gère la crise sanitaire, moins contraignante que la plupart des pays européens, soulève des questions critiques tant au niveau national qu'à l'international, mais le gouvernement rejette tout procès en passivité. «Non, on ne fait pas comme si de rien n'était en Suède», s'était défendue la ministre de la Santé Lena Hallengren, lors d'une réunion avec la presse internationale jeudi à Stockholm.
Ce pays de 10,3 millions d'habitants vient de franchir lundi le cap des 7.000 cas confirmés et déplore 477 morts, une mortalité nettement plus élevée que celle observée chez ses voisins nordiques.
AFP
Tags: Suède coronavirus