Alors que la situation dans certaines parties du nord-est de Delhi est restée pacifique dimanche, des tensions ont prévalu en raison du déploiement intensif de forces paramilitaires, dans toutes les grandes zones du district touché par les émeutes.

Pendant ce temps, les réunions des deux chambres du Parlement, Lok Sabha et Rajya Sabha, ont été ajournées jusqu'à mardi, après un tollé sur les violences à Delhi.

Les chambres se sont réunies pour un débat sur la deuxième partie de la session budgétaire, mais les dirigeants de l'opposition, qui ont réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, Amit Shah, pour cause de violence, ont annoncé une protestation des législateurs.

La Cour suprême indienne, pour sa part, a décidé d'entendre le 4 mars, un plaidoyer demandant l'enregistrement des Premiers rapports d'enquête (FIR) menées sur certains politiciens pour des discours de haine, qui auraient été à l'origine des violences dans la capitale.

La Cour a ajouté que les tribunaux "n'étaient pas équipés" pour gérer la pression visant à contrôler les émeutes.

La police de Delhi a enregistré 254 Premiers rapports d'enquête et arrêté ou détenu au moins 903 personnes en lien avec la violence jusqu'à présent. Quelque 41 de ces affaires ont été inscrites, en vertu de la loi sur les armes.

Entre-temps, la Haute Cour de Delhi a demandé à la police de déposer un rapport sur la situation et les mesures prises pour le traitement médical et la réhabilitation des personnes victimes de violences dans le district. Le tribunal a prévu une nouvelle audition le 30 avril.

Loin de la capitale, l'État de Meghalaya, dans le nord-est de l'Inde, a connu samedi de nouveaux incidents de violence liés à la loi controversée sur la citoyenneté. La capitale de l’État, Shillong, a connu des troubles après que des personnes non identifiées ont lancé une série d'attaques au couteau dans le marché le plus achalandé de la ville, faisant trois morts et plus de 10 blessés.

Le gouvernement de l'État a très vite imposé un couvre-feu dans certaines parties de Shillong, des restrictions à l'Internet mobile étant également imposées, et la police a arrêté huit personnes.

L'Inde a adopté la modification controversée de la Loi sur la citoyenneté (CAA) en décembre 2019. La législation accorde la citoyenneté aux minorités religieuses non musulmanes fuyant la persécution dans trois pays voisins - le Pakistan, l'Afghanistan et le Bangladesh.

Depuis lors, des manifestations condamnant la nouvelle loi pour discrimination vis-à-vis des Musulmans, ont débuté dans tout le pays.

AA

Tags: Inde