Cette décision, qui vient après plus de trois années de menaces de la part de cette organisation internationale à l'égard de Téhéran, doit déboucher sur la réintégration dans sa liste noire et l'application de contre-mesures qui vont augmenter l'isolement de l'Iran par rapport aux marchés financiers. Elle doit se traduire par une attention croissante portée aux transactions avec l'Iran, des règles plus strictes d'audit externe pour les firmes financières opérant sur place et une pression accrue pour le petit nombre de banques et d'entreprises étrangères opérant en Iran.
"Il sera placé sur la liste noire aujourd'hui (vendredi-NDLR)", a déclaré un diplomate occidental. "Du fait de son inertie (sur le sujet) l'Iran va faire face à des coûts d'emprunt plus élevés et un isolement du système financier."
Un second diplomate a aussi déclaré que l'Iran serait placé sur cette liste mais un troisième responsable européen n'a pas confirmé cette éventualité.
Pour autant, les trois sources ont déclaré que les Etats membres du Gafi seraient invités à mettre en place des contre-mesures adaptées à leur économie, le choix des modalités d'action restant de leur ressort. "C'est une solution intermédiaire. Une sorte de tour de passe-passe pour laisser la porte ouverte aux Iraniens", a déclaré une des diplomates.
L'application par l'Iran des règles du Gafi représente un critère crucial pour tenter d'attirer les investisseurs étrangers, en particulier depuis que les Etats-Unis ont réimposé des sanctions contre le régime iranien en 2018, après s'être retiré de l'accord de Vienne de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
Reuters
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