Le méde­cin chinois qui a tenté de donner l’alerte du coro­na­vi­rus serait mort

  07 Février 2020    Lu: 713
Le méde­cin chinois qui a tenté de donner l’alerte du coro­na­vi­rus serait mort

Quand Li Wenliang a tenté de donner l’alerte au sujet du coro­na­vi­rus, fin décembre, les auto­ri­tés chinoises l’avaient accusé de propa­ger de fausses infor­ma­tions. Devant l’am­pleur de l’épi­dé­mie, elle se sont ensuite excu­sées.

Le méde­cin aurait fina­le­ment succombé à l’in­fec­tion, ont annoncé les médias du géant asia­tique relayés par la BBC ce jeudi 6 février 2020. Quelques heures plus tard, son hôpi­tal a démenti, affir­mant qu’il était « dans un état grave » mais que tout était mis en œuvre pour le sauver.

Le 30 décembre 2019, Li Wenliang a envoyé un message à ses confrères méde­cins sur la messa­ge­rie WeChat. Cet ophtal­mo­logue de 34 ans basé à Wuhan était certain d’avoir diagnos­tiqué les symp­tômes du Sras à sept patients. En 2002 et 2003, ce coro­na­vi­rus avait tué 774 personnes dans le monde. Alors les mots de Wenliang ont eu la même vira­lité.

Convoqué par les auto­ri­tés sani­taires le 30 décembre, le tren­te­naire a été accusé d’avoir propagé de fausses infor­ma­tions de nature à « trou­bler l’ordre social ». Le lende­main, Pékin a averti l’Or­ga­ni­sa­tion mondiale de la santé (OMS) que des cas de pneu­mo­nie visi­ble­ment conta­gieuse avaient été obser­vés à Wuhan. Le marché d’où serait partie le virus a été fermé le 1er janvier.

Renvoyé au travail le 10 janvier, Li Wenliang a traité une femme infec­tée sans le savoir. « Je ne pouvais rien faire d’autre que respec­ter la ligne offi­cielle », déplo­rait-il. Le spécia­liste a été hospi­ta­lisé le 12, au lende­main du décès d’un premier patient. Depuis, plus de 560 personnes ont succombé. Son infec­tion au coro­­­na­­­vi­­­rus 2019-nCoV été confir­mée le 1er février. Son épouse, elle aussi infec­tée, est enceinte de leur deuxième enfant.

Ulyces


Tags: Chine   coronavirus  


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