La restauration de Notre-Dame ne sera pas terminée en 2024, explique Georgelin

  23 Janvier 2020    Lu: 422
La restauration de Notre-Dame ne sera pas terminée en 2024, explique Georgelin

Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

Le général Jean-Louis Georgelin a maintenu mercredi le cap d'une réouverture et restauration de Notre-Dame de Paris en cinq ans, «même si ça ne veut pas dire que tout sera terminé», expliquant que son rôle était d'empêcher toute «procrastination.» 

Le président de l'Etablissement public pour la restauration de la cathédrale, nommé par Emmanuel Macron au lendemain de l'incendie, a répondu longuement devant la commission de la Culture du Sénat de façon détendue et avec humour aux nombreuses objections sur son style et son exercice de l'autorité.

Parlant de «task-force Notre-Dame» et d'«unité de commandement», le général a martelé être «là pour que ça avance sans procrastination». «Mon rôle est de faire la chasse à tout ce qui pourrait retarder (le chantier) par absence de mobilisation», a-t-il précisé. Pas question, a-t-il donné à titre d'exemple, de constituer une «commission pendant trois mois pour décider du changement d'une pierre».

Dans cinq ans, délai fixé par le chef de l'Etat, «vous serez invités sur les prie-Dieu au Te Deum, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé, loin de là». «Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles», a-t-il souligné.

La restauration débutera «dans le courant de l'année 2021», car il faut prévoir avant «le temps des études et le temps des marchés publics», a-t-il précisé.

Quand le président lui a proposé ce poste, Jean-Louis Georgelin a été «surpris» mais a tout de suite accepté. Interrogé sur les raisons pour lesquelles Emmanuel Macron l'avait choisi, le général en a donné trois: «Il voulait un catholique, quelqu'un qui ait exercé de hautes responsabilités dans l'Etat, et qui soit reconnu comme un homme d'autorité».

Quant aux relations avec le ministère de la Culture, Jean-Louis Georgelin a insisté sur le fait que l'Etablissement public était «sous sa tutelle». «La tutelle ne me pose aucun problème. Je n'ai jamais voulu faire autrement. Il ne s'agit pas de faire un putsch!» «Nous avons des liens très étroits, travaillons très bien et en confiance», a-t-il encore ajouté à propos de ses relations avec le ministre de la Culture Franck Riester et son administration . Mais «tout le monde au ministère n'a pas vu d'un bon œil ma nomination».

Interrogé sur ses relations avec l'architecte en chef de monuments historiques Philippe Villeneuve, après sa sortie très critiquée dans laquelle il le priait de «fermer sa gueule» sur la configuration future de la flèche, le général a assuré avec le sourire: «Avant, après, nous avons et nous avions les meilleures relations du monde. Et lui aime bien mon style».

Face à un sénateur affirmant que sa préférence pour une reconstruction de la flèche à l'identique était bien connue, le général a refusé de prendre parti, invoquant son «devoir de réserve». «Une consultation aura lieu, nous n'avons pas arrêté la forme», a-t-il cependant confirmé.

Jean-Louis Georgelin a également souligné que la question du plomb «serait traitée avec rationalité» et dans le respect du «code du travail». «On ne s'oppose pas au code du travail», et, «à ce jour la cathédrale n'est plus émettrice de plomb vers l'extérieur».

Quant à la souscription nationale, il a rappelé qu'elle ne devait pas financer le réaménagement des abords, mais qu'«il pourrait y avoir des accords avec tel ou tel donateur».

Interrogé enfin sur sa rémunération, le général a répondu sèchement: «je n'ai fait aucune demande, je ne sais pas combien je vais gagner». Elle sera conforme au «droit commun» de ce qui est appliqué dans les Etablissements publics. «Tout le reste est malveilllance.»

AFP


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