Quatre Espagnols avaient été blessés dans cette attaque le 11 novembre, la première contre des artistes depuis que le royaume ultraconservateur s'est ouvert aux divertissements. Le ressortissant yéménite a reçu des ordres d'un dirigeant d'Al-Qaïda au Yémen, a affirmé la télévision Al-Ekhbariya, alors que son procès s'ouvrait devant un tribunal pénal saoudien. L'organisation Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), qui est active au Yémen, est considérée par les Etats-Unis comme la branche la plus dangereuse de ce groupe radical.
La police saoudienne avait identifié l'agresseur comme étant un expatrié yéménite de 33 ans. Une enquête avait conduit les autorités à un deuxième suspect, a rapporté jeudi le journal pro-gouvernemental Okaz, sans donner plus de détails. Selon l'acte d'accusation cité par Okaz, le principal accusé appartient à Al-Qaïda et a combattu dans ses rangs.
L'agression a eu lieu lors d'une représentation musicale au parc Roi Abdallah dans la capitale saoudienne, l'un des lieux accueillant le festival «Saison de Ryad», qui fait partie d'un programme visant à ouvrir le royaume aux touristes et à diversifier son économie, très dépendante du pétrole. Bien que ces réformes soient populaires auprès de la population saoudienne, elles risquent de susciter le courroux de partisans de la ligne dure religieuse dans ce pays profondément conservateur. Engagé de longue date dans la lutte contre les djihadistes au Yémen, l'Arabie saoudite conduit depuis mars 2015 un coalition qui intervient militairement contre les rebelles yéménites Houthis soutenus par l'Iran. (AFP)