Le général Gaïd Salah est l'homme fort de l'Algérie depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression d'un mouvement de contestation qui a ensuite réclamé le démantèlement du «système» et contesté le scrutin organisé pour lui désigner un successeur, perçu comme une manœuvre de survie du pouvoir.
«Je tiens à exprimer à tous les fidèles citoyens du peuple algérien (...) les plus hautes marques de considération, de gratitude et de reconnaissance pour leur participation massive dans cette importante échéance électorale et leur choix réussi, en toute transparence, intégrité et conscience, de monsieur Abdelmadjid Tebboune», a déclaré le général Gaïd Salah.
L'armée «appuiera» le président élu, a-t-il ajouté dans ce message de félicitations publié sur le site internet du ministère de la Défense, estimant que Abdelmadjid Tebboune était «expérimenté» et «apte» à mener l'Algérie «vers un avenir meilleur».
Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, a été élu avec 58,15% des suffrages, selon l'Autorité nationale des élections (Anie), lors d'un scrutin qui a enregistré le taux de participation le plus faible de l'histoire des scrutins présidentiels pluralistes en Algérie (39,83%). Vendredi, une véritable marée humaine a envahi le centre d'Alger pour conspuer le nouveau chef de l'État. Le général Gaïd Salah a salué les «bonnes conditions sécuritaires» dans lesquelles s'est déroulé l'élection, toutefois marquée par des troubles dans la région traditionnellement frondeuse et majoritairement berbérophone de Kabylie. (AFP)
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