Merkel défend l'OTAN après les critiques de Macron

  27 Novembre 2019    Lu: 620
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Angela Merkel et Emmanuel Merkel ne sont pas d'accord sur l'Otan. Alors que le président de la République a estimé que l'organisation politico-militaire était en état de « mort cérébrale », la chancelière allemande lui a indirectement répondu.

« Il est dans notre intérêt de préserver l'Otan, plus que pendant la Guerre froide », a-t-elle déclaré devant la chambre des députés. Elle a promis que l'Allemagne atteindrait « au début de la décennie 2030 » l'objectif de l'Alliance atlantique de consacrer 2 % de son produit intérieur brut aux dépenses militaires.

À une semaine du sommet de l'Otan à Londres, Angela Merkel a livré devant les députés un long plaidoyer en faveur de l'Alliance, fondée en 1949. L'Otan a été « un rempart contre la guerre », qui a garanti « la liberté et la paix » depuis 70 ans, en partie grâce à « nos amis américains », a fait valoir la chancelière allemande. Elle a ainsi souligné la contribution de l'Otan à la stabilisation, depuis la fin de la Guerre froide, de la situation dans les Balkans ou encore en Afghanistan « L'Europe ne peut pas se défendre seule pour le moment, nous dépendons de l'Alliance transatlantique, il est important que nous travaillions pour cette Alliance et que nous assumions davantage de responsabilités », a expliqué la chancelière, qui a consacré à l'Otan l'essentiel de son discours consacré au budget fédéral 2020.

L'Allemagne tancée par les États-Unis

Elle a promis que l'Allemagne atteindrait son objectif de dépenses militaires « au début » de la prochaine décennie, glissant au passage qu'elle comptait bien diriger le pays jusqu'à la fin de l'actuelle législature, en 2021, malgré les menaces qui pèsent sur sa coalition gouvernementale avec le parti social-démocrate. Les États-Unis de Donald Trump critiquent à intervalles réguliers le fait que Berlin ne consacre pas plus d'argent à l'Otan et à ses dépenses militaires.

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Robert O'Brien souligne ainsi mercredi dans le quotidien Bild que cet objectif des 2 % « n'est en réalité que le seuil minimum ». « Il serait formidable que l'Allemagne soit à la hauteur de son rôle de leader mondial. Son pouvoir économique est immense, elle joue un rôle important dans le monde », souligne-t-il. « En conséquence, l'Allemagne a le devoir d'investir de manière appropriée dans la défense au profit de sa défense et de celle de ses alliés », estime Robert O'Brien. (AFP)


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