Fin décembre 2018, le président Donald Trump avait suscité la polémique en se rendant uniquement sur cette base sans rencontrer aucun officiel à Bagdad.
Aucun programme n'a été jusqu'ici communiqué pour la visite de M. Pence en Irak, en proie depuis près de deux mois à sa plus grave crise sociale depuis la chute en 2003 du dictateur Saddam Hussein dans la foulée de l'invasion américaine. Depuis le 1er octobre, plus de 340 personnes, en grande majorité des manifestants, ont été tués dans des violences.
Les protestataires réclament la refonte du système politique créé par l'occupant américain en 2003 et désormais investi par l'autre grande puissance agissante dans le pays, le puissant parrain iranien. Ils veulent également un renouvellement total de leur classe dirigeante installée en 2003 car il la juge corrompue et incompétente.
Depuis le début de ce mouvement, les Etats-Unis sont aux abonnés absents. Ce quasi silence américain révèle, selon des analystes, le déclin de son influence en Irak et même le désintérêt de Washington pour le deuxième producteur de pétrole de l'Opep.
Jusqu'aujourd'hui toutefois, les Américains maintiennent une forme d'engagement en Irak en dirigeant la coalition internationale qui appuie les troupes irakiennes pour lutter contre les cellules djihadistes persistantes du groupe Etat islamique. (AFP)