Les coprésidents ne sont pas mandatés pour imposer de manière coercitive une solution aux parties, Coprésident français de l'OSCE

  08 Novembre 2019    Lu: 1190
  Les coprésidents ne sont pas mandatés pour imposer de manière coercitive une solution aux parties,   Coprésident français de l

«Le mécanisme opérationnel de l'OSCE pour traiter le sujet du règlement du conflit du Haut-Karabakh est unique»

C'est ce qu'a annoncé le coprésident de France du Groupe de Minsk de l'OSCE, Stéphane Visconti, lors d'une séance du Conseil permanent de l'OSCE, le 7 novembre, lors de laquelle les coprésidents avaient discuté du rapport sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.

Le coprésident français a déclaré que les observations cruciales menées par le Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk, et son équipe sur le développement durable développaient les activités du groupe de Minsk:

« Ce format est un mécanisme approprié pour la résolution des conflits. Comme vous, j'entends régulièrement des critiques de l'extérieur de l'organisation selon lesquelles le conflit dure depuis plus de 25 ans, et que parfois les coprésidents ne peuvent pas résoudre la crise. Certains radicaux exigent que le processus recommence à zéro et d'autres offrent de nouvelles approches. Je peux honnêtement dire que les suggestions proposées sont irréalistes. L'impatience est compréhensible. 

Toutefois, il convient de comprendre que les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE ne peuvent agir que conformément au mandat du médiateur.
Les coprésidents font des propositions, aident et inspirent parfois les parties avec beaucoup de courage. Toutefois, les coprésidents ont le mandat d’imposer de manière coercitive une solution aux parties. Nous devons être conscients que cette tâche difficile est effectuée par notre petite équipe. Grâce à nos efforts prudents mais répétitifs, nous contribuons au processus en proposant des approches créatives de négociation à huis clos, tout en stabilisant la situation et en sauvant des vies. Les efforts visant à convaincre les parties à la paix et les privilèges qu’elle recherche sont mis en œuvre par le biais d’un dialogue régulier.

M. Visconti a noté que la situation dans la région était stable ces derniers jours: «C'est un fait incontestable. Après une réunion des dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie à Douchanbé en septembre 2018, cette situation positive est apparue. Les dirigeants des deux pays doivent être respectés. Le dialogue sur le front politique n’a jamais été arrêté et il est devenu de plus en plus fiable.A cet égard, je voudrais rappeler l’élan donné aux négociations entre le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le Premier ministre de l'Arménie Nikol Pashinian à Ashgabat » selon lui.

Le coprésident a souligné que le gouvernement français croyait en l'importance de l'engagement officiel des parties en vue de préparer le peuple à la paix: «Ce concept, introduit pour la première fois à Milan, lors de notre rencontre avec les ministres des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanyan et Elmar Mammadyarov le 16 janvier à Paris, a donné une impulsion décisive à ce concept, qui a longtemps été une condition préalable pour progresser sur la voie du règlement du conflit en cours, sans le soutien des nations prêtes à la paix, sans l'élimination des stéréotypes négatifs, le respect mutuel et sans réconcilier les relations individuelles entre les familles et les citoyens touchés. La France estime également que les femmes de la région devraient être encouragées à dialoguer sans hésiter. Récemment, lors de réunions avec les ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan, nous avons discuté de l’importance de renforcer le rôle des femmes dans ce dossier. Les deux parties ont bien accueilli cette idée» a-t-il ajouté.

S. Visconti a déclaré que le gouvernement français restait attaché aux activités du Comité international de la Croix-Rouge: «La collecte d'informations sur les personnes disparues, en particulier, est la bienvenue. Il s'agit d'une initiative approuvée par les plus hautes autorités des deux côtés à Paris Sommet, en décembre 2015. De nombreuses familles espèrent avoir des informations sur leurs proches, peu importe où ils se trouvent. Cette action humanitaire a été mise en œuvre avec succès dans plusieurs conflits.

Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, a confirmé que son équipe était prête à le faire. Ils ont besoin du soutien actif des parties concernées. Je voudrais conclure que la France est déterminée à poursuivre ses efforts pour trouver une solution juste et équilibrée à la stabilité et à la prospérité des peuples de la région. Le statu quo n’est dans l’intérêt de personne. Nous ferons de notre mieux pour avancer dans cette direction» a-t-il conclu.

Azvision.az


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