Jair Bolsonaro tacle le président argentin et estime que le peuple «a mal choisi»

  29 Octobre 2019    Lu: 1089
Jair Bolsonaro tacle le président argentin et estime que le peuple «a mal choisi»

Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé ce lundi que l'Argentine «avait mal choisi» son nouveau président, le péroniste de centre gauche Alberto Fernandez élu dès le premier tour dimanche, qu'il n'a d'ailleurs «pas l'intention de féliciter».

«Je regrette» l'issue du scrutin. «Je n'ai pas de boule de cristal, mais je pense que l'Argentine a mal choisi», a lancé le président d'extrême droite à la presse brésilienne à propos du pays voisin et grand partenaire commercial, en quittant les Emirats arabes unis pour le Qatar. «Je n'ai pas l'intention de féliciter (Alberto Fernandez). Aujourd'hui, nous n'allons pas nous indisposer. Nous allons attendre un peu de voir quelle est réellement sa position politique», a poursuivi Jair Bolsonaro, qui achèvera jeudi une longue tournée en Asie et au Moyen-Orient. Alberto Fernandez, dont la colistière est l'ex-présidente Cristina Kirchner (2007-2015), a obtenu 48% des voix, devant le président sortant, le néolibéral Mauricio Macri (40,4%), dont Jair Bolsonaro avait ouvertement soutenu la campagne. Alors qu'il célébrait sa victoire, le président-élu argentin a demandé la libération de Lula, l'ex-président brésilien en prison pour corruption.

«S'il veut dialoguer, nous n'allons pas fermer la porte», a ensuite dit M. Bolsonaro en arrivant au Qatar, et qualifiant l'appel de Alberto Fernandez concernant Luiz Inacio Lula da Silva d'«affront à la démocratie brésilienne et au système judiciaire brésilien». Mais, «pour l'instant tout va bien au sein du Mercosur», a poursuivi Jair Bolsonaro dont le pays forme, avec l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay un bloc régional, qui a signé un accord de libre-échange avec l'Union européenne, encore loin d'être ratifié. Les relations entre les deux chefs d'État n'étaient pas parties du bon pied durant la campagne électorale en Argentine. Jair Bolsonaro avait estimé que «l'Argentine se rapprochait du chaos», et Alberto Fernandez l'avait accusé d'être «raciste, misogyne et violent».

AFP


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