Commission européenne: Macron propose Thierry Breton après le rejet de Sylvie Goulard

  24 Octobre 2019    Lu: 733
Commission européenne: Macron propose Thierry Breton après le rejet de Sylvie Goulard

ERIC PIERMONT / AFP

Avec un triple cursus - public, politique et privé - Thierry Breton, PDG du géant informatique Atos, est le candidat qui «convient».

Après le rejet de Sylvie Goulard, Emmanuel Macron a proposé Thierry Breton, actuel PDG du groupe Atos et ex-ministre de l'Economie, comme commissaire européen avec un portefeuille inchangé, a annoncé l'Eysée jeudi 24 octobre.

«Le président de la République a transmis à Ursula von der Leyen, présidente élue de la Commission européenne, sa proposition de nommer Thierry Breton comme membre de la Commission européenne», a indiqué l'Elysée. Principal enjeu pour Paris, le vaste portefeuille obtenu pour le commissaire français - politique industrielle, marché intérieur, numérique, défense et espace - restera inchangé. Emmanuel Macron en a obtenu l'assurance d'Ursula von der Leyen, a précisé la présidence française. «Ce qui m'importe, c'est le portefeuille! Je me suis battu pour un portefeuille», s'était écrié Emmanuel Macron, apprenant avec agacement l'éviction de Sylvie Goulard le 10 octobre, vécue comme un camouflet infligé par Parlement européen. La future présidente de la Commission a déjà approuvé son nouveau choix. Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen «se sont mis d'accord sur ce profil après une discussion en amont. Si nous proposons ce candidat, c'est qu'il convient», a souligné l'Elysée.

Avec son parcours qui mêle public, privé et politique, ainsi que sa connaissance de l'industrie, Thierry Breton coche de nombreuses cases. Il «a des compétences solides dans les domaines couverts par ce portefeuille, en particulier l'industrie et le numérique, car il a été ministre de l'Economie entre 2005 et 2007, avec tutelle sur l'industrie. Il a aussi été PDG de grands groupes industriels et du secteur de la défense (Thomson, France Télécom, Atos) et bénéficie d'une réputation solide d'homme d'action», fait valoir la présidence. C'est lui qui, appelé à la tête de France Télécom lourdement endetté, avait redressé le groupe en réduisant ses coûts et avait conduit à sa privatisation. Pour laisser le temps à la France, mais aussi à la Roumanie et la Hongrie, dont les candidats à la Commission ont été aussi écartés, de proposer de nouveaux noms, la prise de fonction de la nouvelle Commission a été repoussée d'un mois, au 1er décembre.

Avec AFP


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