«Aujourd'hui, nous (...) allons passer au détecteur de mensonges», a déclaré aux journalistes David Arakhamia, chef du groupe parlementaire du parti présidentiel Serviteur du peuple.
La procédure prévue mercredi soir doit être retransmise en direct, a précisé sur Facebook son confrère Oleksandre Doubinsky, qui va également se soumettre au test. Plus tôt dans la journée, le président Zelensky, un ancien acteur novice en politique qui a remporté la présidentielle d'avril grâce notamment à sa promesse d'éradiquer la corruption, a exigé que des députés impliqués dans l'examen d'un projet de loi anticorruption passent au détecteur de mensonges.
Ceux-ci ont été accusés d'avoir accepté des pots-de-vins pour faire échouer en commission l'examen d'un projet de loi lié au lucratif marché des intermédiaires dans l'immobilier. «Si ce test établit la moindre probabilité que des députés ont pu recevoir de l'argent pour leur vote (...) les organes anticorrution s'occuperont d'eux», a écrit le président sur Facebook.
Dans son dernier rapport publié en janvier et portant sur la perception de la corruption en 2018, l'ONG Transparency International a classé l'Ukraine 120e sur 180. C'est mieux que la Russie voisine (138e) et que le classement de Kiev en 2014 (142e), mais loin derrière ses voisins de l'UE que le pays aspire adhérer un jour. (AFP)