Ferrari s’impose au Grand Prix d’Italie neuf ans plus tard

  09 Septembre 2019    Lu: 895
  Ferrari s’impose au Grand Prix d’Italie neuf ans plus tard

Déjà vainqueur au Grand Prix de Belgique, Charles Leclerc (Ferrari) a signé un deuxième succès d'affilée au GP d'Italie, mettant fin à neuf ans d'attente pour la Scuderia. Parti en pole position, le Monégasque a résisté aux deux Mercedes de Valtteri Bottas (2e) et Lewis Hamilton (3e). Parti à la faute lors du 6e tour et sanctionné de 10 secondes pour une manoeuvre dangereuse, Sebastian Vettel n'a pas été d'un grand secours.

Sous un soleil radieux, le 1011e Grand Prix était lancé pour 53 tours sur la piste de Monza (5,793 km). Alors que Leclerc sauvait l'essentiel dans les premiers hectomètres décisifs en tenant à distance les Mercedes de Hamilton et Bottas, Verstappen qui était parti en 19e position, était déjà contraint de changer son aileron.

Vettel frôle la disqualification

Dans le 6e tour, la course basculait pour Vettel -parti en quatrième position- qui non seulement partait à la faute mais harponnait la Racing Point de Stroll. L'Allemand devait lui aussi changer son aileron et repartait en 19e position derrière Grosjean qui était quant à lui parti en tête à queue. Quelques minutes plus tard (au 13e tour), la lourde mais juste sanction des commissaires tombait: 10 secondes de pénalité étaient infligés à Vettel pour sa dangereuse manœuvre.

Pendant ce temps, le match entre l'autre pilote Ferrari (Leclerc) et les deux Mercedes se poursuivait sous le regard des deux Renault de Hülkenberg et Sainz. Les trois hommes de tête se tenaient en un peu plus de trois secondes, Leclerc effectuant un arrêt parfait devant Hamilton qui s'était arrêté au tour précédent. Mais grâce à ses gommes plus chaudes, le Britannique se rapprochait et dans le 23e tour, Leclerc le serrait dans une chicane, Hamilton manquant de peu la sortie de piste définitive. Logiquement, le pilote Ferrari écopait d'un drapeau noir et blanc, synonyme de simple avertissement.

Safety-car virtuelle

Leclerc reprenait les commandes dans le 28e tour, lorsque Bottas regagnait les stands pour changer ses pneus. La safety-car virtuelle était annoncée (40 % de la vitesse en moins pour tous les pilotes) lorsque la McLaren de Sainz se trouvait immobilisée pour un problème de montage sur une roue. Hamilton en profitait pour revenir sur Leclerc et le combat entre les deux hommes continuait alors que Sebastian Vettel prenait un tour de retard...

Sentant que son rival était à portée de volant, le Britannique demandait "plus de puissance" à ses ingénieurs. Dans le 36e tour, Leclerc frôlait la correctionnelle après avoir raté un freinage, mais restait devant Hamilton, non sans avoir réalisé un zigzag très limite, mais tout juste toléré par les commissaires qui restaient cléments avec le pilote de Scuderia. Du côté des Français, Gasly se trouvait en 11e position, Grosjean restant en queue de peloton (18e) dans le 41e tour.

Hamilton à la faute

Dans le 42e tour, Hamilton filait tout droit dans la chicane, laissant Bottas lui passer devant, ce qui n'arrangeait pas forcément les affaires de Leclerc. Le Finlandais se montrait en effet de plus en plus performant et son équipe lui demandait clairement de "chasser" le pilote monégasque. Pour Hamilton qui devait composer avec des pneus bien entamés, les chances de victoires s'envolaient.

L'ultime bagarre se jouerait donc entre Bottas et Leclerc. A trois tours de la fin, les deux pilotes se tenaient en moins de deux secondes. Parfois à la limite, le pilote Ferrari tenait bon sous le regard de milliers de "tifosi", et pouvait célébrer un succès attendu par tout un pays depuis neuf ans.

"Cela dépasse tous mes rêves d'enfant, de voir ces gens acclamer et chanter", a indiqué l'heureux vainqueur. "Ce week-end, c'était la première fois de ma carrière que tout ce à quoi je pouvais penser était de gagner. C'est parce que nous étions tellement soutenus." Cette victoire fut encore "plus dure" à conquérir que sa première la semaine dernière en Belgique. "Ca m'a semblé durer beaucoup plus que 53 tours ! C'est parce que, derrière moi, on me mettait constamment la pression", a résumé le Monégasque, comblé.

France Info / Romain Bonte


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