Syrie: au moins 40 chefs djihadistes tués dans des tirs de missiles près d'Idleb

  01 Septembre 2019    Lu: 734
  Syrie: au moins 40 chefs djihadistes tués dans des tirs de missiles près d

Au moins 40 chefs djihadistes ont été tués samedi en Syrie dans une attaque de missiles qui a pris pour cible leur réunion dans un camp militaire près de la ville d'Idleb dans le nord-ouest du pays en guerre, a indiqué une ONG.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, n'était pas en mesure d'identifier dans l'immédiat l'origine des tirs ou «s'il s'agissait de raids aériens ou d'une attaque de missiles de longue portée».

Cette attaque survient au premier jour d'une trêve dans les bombardements du régime syrien et de son allié russe contre la région d'Idleb, dont la majeure partie est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), le plus puissant des groupes djihadistes présents dans cette région.

«Des tirs de missiles ont visé une réunion rassemblant des chefs des groupes djihadistes Hourras al-Din et Ansar al-Tawhid ainsi que des chefs d'autres groupes extrémistes qui leur sont alliés dans un camp d'entraînement, tuant au moins 40 d'entre eux» près de la ville d'Idleb, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Ce bilan est l'un des plus meurtriers infligés aux djihadistes dans une seule attaque en Syrie.

Les groupes visés sont des alliés du HTS, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Toutes ces factions ont déjà été la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe, mais aussi de la coalition internationale antidjihadistes dirigée par les États-Unis, et des États-Unis eux-mêmes.

Explosions et colonnes de fumée
Au nord de la ville d'Idleb, des explosions successives ont été entendues suivies de colonnes de fumée, a indiqué un correspondant de l'AFP présent non loin du lieu de l'attaque. Des ambulances se sont rendues sur place alors que les journalistes n'y ont pas eu accès.

Le 30 juin, les États-Unis ont mené une frappe «contre la direction d'Al-Qaïda en Syrie dans une structure d'entraînement» dans la province d'Alep, voisine de celle d'Idleb. L'OSDH a alors affirmé que la frappe avait fait huit morts, dont six commandants du groupe Hourras al-Din.

En 2014, les États-Unis ont mis sur pied une coalition internationale pour lutter contre le groupe djihadiste État islamique (EI) qui a été vaincu en mars dernier en Syrie avec l'aide de forces kurdes. Mais des soldats américains sont toujours sur place en Syrie.

Sur un autre front de la guerre, le régime syrien a cessé ses frappes aériennes samedi sur la région d'Idleb, au premier jour d'une trêve annoncée après quatre mois de bombardements dévastateurs, a indiqué l'OSDH.

Cette trêve a été annoncée la veille par la Russie, l'alliée du président syrien de Bachar al-Assad qu'elle aide dans le conflit, particulièrement dans son offensive contre les jihadistes et les rebelles dans la région d'Idleb, qui a fait plus de 950 morts parmi les civils depuis fin avril. Les combats au sol ont également cessé, selon l'ONG. Une précédente trêve décrétée début août dans cette même région a volé en éclats au bout de quelques jours.

Fin avril, le régime Assad aidé de Moscou a lancé des bombardements aériens et à l'artillerie contre la province d'Idleb et les secteurs limitrophes dans les provinces voisines de Hama, Lattaquié et Alep, dominés par HTS et où des groupes rebelles sont également présents.

Le 8 août, il a débuté une offensive au sol reprenant de nombreux secteurs, dont la ville stratégique de Khan Cheikhoun dans le sud d'Idleb et la totalité des zones qui lui échappaient dans la province de Hama.

Le régime Assad, qui a repris environ 60% du territoire avec l'aide militaire de Moscou mais aussi de l'Iran et du Hezbollah libanais, souhaite récupérer sous son contrôle le reste du territoire, y compris Idleb. De vastes régions aux mains des forces kurdes dans l'est syrien échappent également au régime.

Sputnik


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