«Nous sommes préoccupés pour les vastes incendies qui se sont développés en Amazonie. Ce poumon de forêt est vital pour notre planète», a dit le pontife argentin, devant une foule de fidèles massés sur la Place Saint-Pierre.
Le pape sud-américain, qui organisera à l'automne une grande conférence mondiale sur l'Amazonie, a appelé les 1,3 milliard de catholiques de la planète, à «prier pour que, grâce à l'engagement de tous, ces incendies soient éteints le plus vite possible».
Le pape François, élu en mars 2013, a rencontré en mai le chef indigène Raoni, venu alerter l'Europe sur la déforestation de l'Amazonie. Le chef du peuple nomade kayapo cherchait aussi à collecter un million d'euros pour protéger la réserve de Xingu, au Brésil.
Dans son encyclique «Laudato si» (mai 2015), texte à tonalité très sociale sur l'écologie, le pape a dénoncé l'exploitation de la forêt amazonienne par «d'énormes intérêts économiques internationaux».
En janvier 2018, le pontife argentin de 82 ans, avait visité Puerto Maldonado, un village du sud-est du Pérou entouré de la jungle amazonienne, où avaient convergé des milliers d'indigènes péruviens, brésiliens et boliviens. Il y avait fustigé «la forte pression des grands intérêts économiques qui convoitent le pétrole, le gaz, le bois, l'or, les monocultures agro-industrielles».
Pour le pape, ce premier voyage en Amazonie avait constitué le coup d'envoi des préparatifs de l'assemblée mondiale des évêques (synode) d'octobre prochain, consacré à cette forêt qui occupe 43 % de la superficie de l'Amérique du Sud et où vivent près de trois millions d'indigènes.
L'Amazonie abrite 20 % de l'eau douce non gelée de la planète, 34 % des forêts primaires et 30 à 50 % de la faune et la flore du monde. Ce poumon vert se répartit sur neuf des 12 pays de l'Amérique du Sud, en premier lieu le Brésil (67%), la Bolivie (11%) et le Pérou (13%).
AFP
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