«Ca fait trois mois que j'étais pas venu, avec les vacances, la fatigue. Et là je me suis dit 'Faut que je revienne', parce que y a rien qui a changé, rien du tout», déplore Anthony Lheraud, un aide médico-psychologique de Nanterre.
«On demande toujours le RIC (référendum d'initiative citoyenne), l'augmentation du SMIC, de s'occuper des mendiants», ajoute le jeune homme de 28 ans dans le cortège parti à la mi-journée du Boulevard de Grenelle, dans le XVe arrondissement parisien.
Les demandes des «gilets jaunes» ? «La même chose qu'il y a neuf mois !», s'étranglent Annie, 72 ans, et Stéphanie, 45 ans, mère et fille qui font la route depuis la Seine-et-Marne depuis le début du mouvement. «Le prix de l'essence a augmenté, le gouvernement (...) nous méprise. On nous pique de l'argent pour des homards géants», énumère Annie, masque chirurgical sur le visage, en référence à l'affaire qui a poussé l'ex-ministre François de Rugy à la démission.
A l'arrêt au niveau du métro Sèvres-Lecourbe, immobilisé par un dispositif policier, le cortège est animé, notamment, par un autre «gilet jaune» qui a lui aussi pensé à cet épisode estival : il porte un homard géant en plastique en bandoulière.
AFP
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