Yémen: les Emirats rejettent les accusations sur un soutien aux séparatistes

  21 Août 2019    Lu: 381
Yémen: les Emirats rejettent les accusations sur un soutien aux séparatistes

Les Emirats arabes unis ont rejeté ce mercredi avec force les accusations du gouvernement yéménite sur un soutien à l'opération qui a permis aux séparatistes de prendre le contrôle de la ville d'Aden dans le sud du pays.

«Nous regrettons les allégations (...) au sujet d'Aden que nous rejetons catégoriquement», a déclaré sur Twitter l'adjoint du représentant d'Abou Dhabi à l'ONU, Saoud Al-Chamsi, après être intervenu devant le Conseil de sécurité qui a tenu mardi une réunion sur le Yémen. Il a affirmé que son pays, en tant que membre de la coalition antirebelles menée par l'Arabie saoudite, «déploie tous les efforts pour désamorcer la tension au Yémen».

Le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, a crié au «coup d'Etat» à Aden dès que les séparatistes du Conseil de transition du sud (STC) ont pris le 10 août le contrôle de la ville. Son représentant permanent à l'ONU, Abdallah al-Saadi, a déclaré mardi devant le Conseil de sécurité, que «sans le soutien total des Emirats arabes unis, cette rébellion n'aurait pas eu lieu», selon l'agence gouvernementale Saba. A Aden, les forces séparatistes du STC ont chassé les forces du gouvernement. Théoriquement, les deux forces appartiennent au camp opposé aux rebelles Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du pays.

Les forces du STC appelée celles du «Cordon de sécurité» ont été formées et armées par les Emirats arabes unis tandis que Riyad soutient les troupes fidèles au président Hadi. Le sud du Yémen était un Etat indépendant avant sa fusion en 1990 avec le nord. Le STC a poussé son avantage dans le sud en prenant mardi deux QG des forces du gouvernement dans la province d'Abyane voisine d'Aden.

Informant le Conseil de sécurité de la situation au Yémen, l'émissaire de l'ONU, Martin Griffiths, à averti que le pays pourrait éclater à moins qu'un accord de paix ne soit rapidement conclu. «La fragmentation du Yémen devient une menace plus forte et plus pressante», a-t-il mis en garde en condamnant «les efforts inacceptables déployés par le STC pour prendre le contrôle des institutions de l'Etat par la force». Martin Griffiths est arrivé ce mercredi à Sanaa pour de nouvelles discussions avec les chefs des rebelles Houthis, selon des sources de l'ONU.

AFP


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