Hong Kong: Twitter et Facebook démantèlent des réseaux de désinformation

  20 Août 2019    Lu: 359
Hong Kong: Twitter et Facebook démantèlent des réseaux de désinformation

Twitter et Facebook ont annoncé lundi avoir mis fin à une campagne menée sur leurs réseaux avec l'appui des autorités chinoises pour discréditer les manifestants hongkongais.

Twitter dit avoir fermé 936 comptes et parle d'une initiative apparemment coordonnée, soutenue par l'État, lancée en Chine continentale. Selon le site de micro-blogging, les comptes en question étaient les plus actifs, mais un réseau plus vaste d'environ 200.000 comptes a été démantelé avant qu'il ne devienne réellement actif.

Facebook dit, de son côté, avoir supprimé les comptes et les pages d'un petit réseau après une alerte de Twitter. Le réseau social ajoute que son enquête a révélé l'existence de liens entre ce réseau et les autorités chinoises.

Lancé en juin contre un projet de loi aujourd'hui suspendu qui aurait autorisé les extraditions vers la Chine, le mouvement de contestation hongkongais s'est élargi à la défense des libertés garanties par le principe "un pays, deux systèmes", accepté dans le cadre de la rétrocession de l'ex-colonie britannique, en 1997.

Cette formule reconnaît la souveraineté chinoise sur la "région administration spéciale" tout en garantissant son autonomie et le respect des libertés individuelles.

De nombreux gouvernements font pression sur les réseaux sociaux pour les amener à agir contre les campagnes de désinformation en ligne, notamment à l'approche d'élections. Selon les résultats de l'enquête menée aux Etats-Unis sur la présidentielle de 2016, la Russie s'est ingérée de manière "radicale et systématique" dans la campagne électorale pour favoriser Donald Trump.

Twitter et Facebook, auxquels Pékin interdit l'accès en Chine continentale, sont utilisables à Hong Kong. Les deux firmes américaines y ont été mises en cause après la diffusion sur leurs réseaux de publicités réalisées pour le compte des autorités chinoises afin de dénoncer les actes des manifestants démocrates.

En réaction, Twitter a annoncé lundi que les publicités provenant des pouvoirs publics ne seraient désormais plus acceptées.

Selon l'Ads Transparency Center de Twitter, l'agence de presse Chine Nouvelle et le télédiffuseur public China Global Television Network (CGTN) ont financé des campagnes de publicité vidéo accusant les manifestants de recourir à la violence et affirmant que les Hongkongais souhaitaient la fin du mouvement.

Reuters


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