Roumanie: deux noms pour le poste de commissaire européen

  17 Août 2019    Lu: 438
Roumanie: deux noms pour le poste de commissaire européen

La cheffe du gouvernement social-démocrate roumain, Viorica Dancila, a déclaré ce vendredi avoir proposé deux ex-ministres au poste de commissaire à Bruxelles, rejetant les critiques de l'opposition les accusant d'avoir un «discours antieuropéen» et mettant en cause leur intégrité.

«Mme Rovana Plumb et M. Dan Nica ont eu plusieurs mandats de députés européens, ils connaissent très bien les institutions européennes et savent en quoi consiste le travail de commissaire», a déclaré Viorica Dancila lors d'une conférence de presse.

Ces deux candidats, considérés comme des proches de l'ancien homme fort de la gauche, le controversé Liviu Dragnea incarcéré depuis mai, ont été par le passé dans le collimateur du Parquet anticorruption (DNA), fait valoir l'opposition de centre-droit. «Dan Nica et Rovana Plumb ont soutenu le discours antieuropéen de Liviu Dragnea et défendu la guerre de ce dernier contre la justice et l'Etat de droit», a déclaré l'ex-commissaire européen roumain et actuel chef du groupe Renew Europe au Parlement de Strasbourg, Dacian Ciolos. Il faisait référence à une refonte controversée du système judiciaire adoptée par la gauche et vivement décriée par Bruxelles.

L'opposition rappelle que Dan Nica, 59 ans, ex-ministre des Communications, a été soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin dans une affaire visant l'achat en 2004 par le gouvernement de licences Microsoft. Huit autres ex-ministres étaient visés dans ce dossier, classé en 2018 suite à la prescription des faits. Quant à Rovana Plumb, ex-ministre de l'Environnement puis des Fonds européens âgée de 59 ans, elle a été accusée d'avoir rédigé une décision gouvernementale au profit d'une compagnie proche de Liviu Dragnea. Le Parlement avait toutefois refusé en 2017 de lever son immunité, contraignant le DNA à fermer le dossier.

Tout en accusant l'opposition de «ternir l'image» de la Roumanie par ses critiques, Viorica Dancila n'a pas exclu un refus de la part de la prochaine présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. «Si ces propositions ne sont pas bonnes, nous allons en faire d'autres», a-t-elle affirmé, précisant avoir «informé» de son choix le président de centre droit, Klaus Iohannis, qui est à couteaux tirés avec le gouvernement. Bucarest gère le Développement régional dans la Commission sortante et souhaite obtenir un portefeuille tout aussi important dans la nouvelle équipe, soit l'Energie soit les Transports.

AFP


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