Six jours après les tueries à El Paso (sud) et Dayton (nord-est), où des jeunes hommes armés de fusils d'assaut ont abattu 31 personnes, le président américain a exhorté à tenir les armes à feu hors de portée des «personnes malades mentalement et dérangées». Dans des tweets matinaux, il a souligné que les leaders du Congrès avaient entamé des «discussions sérieuses» sur une éventuelle réforme des «vérifications des antécédents» des acheteurs d'armes. Il y a un «soutien extraordinaire» au Congrès à ce sujet, a-t-il ensuite affirmé à la presse. «Le temps de l'inaction est terminé», a-t-il insisté.
Donald Trump a toutefois confirmé avoir discuté avec des responsables de la National Rifle Association (NRA), qui s'opposent eux farouchement à toute régulation du marché des armes, soulignant que leurs vues devaient être «respectées». «Je suis le plus grand défenseur du Deuxième amendement qu'il puisse y avoir», a insisté Donald Trump, en référence au droit constitutionnel - sujet à interprétation - de détenir une arme. Mais «des mesures de bon sens peuvent être prises pour le bien de tous», a-t-il assuré. Les armes à feu, auxquelles une grande partie des Américains sont très attachés, ont fait près de 40.000 morts aux Etats-Unis en 2017, en incluant les suicides. Et chaque fusillade de grande ampleur relance le débat entre leurs partisans et ceux qui souhaitent des régulations plus strictes. (AFP)