Il a dit espérer qu'un cessez-le-feu auquel a consenti le pouvoir syrien jeudi, sous réserve du maintien d'une zone démilitarisée russo-turque, puisse durer. «J'espère que la situation actuelle, dramatique, va prendre fin», a-t-il déclaré à des journalistes, en référence aux raids aériens.
Depuis avril, ces bombardements, par le régime syrien et son allié russe, sur la province d'Idleb, la dernière zone d'importance aux mains des djihadistes, ont entraîné la mort de 780 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «L'enquête couvrira la destruction ou les dommages causés aux installations situées dans la zone démilitarisée et aux sites soutenus par l'ONU», a indiqué un porte-parole du secrétaire général.
Antonio Guterres invite «toutes les parties concernées à coopérer» avec les enquêteurs, a-t-il ajouté. L'adjoint de l'ambassadeur de Russie auprès des Nations unies, Dmitry Polyanskiy, a critiqué cette enquête, dénonçant les allégations selon lesquelles le pouvoir syrien et la Russie auraient une responsabilité dans ces incidents et les qualifiant de «fausses informations» («fake news»).
Pour lui, cette enquête «vise à accuser la Syrie et la Russie de choses qu'elles n'ont pas faites». Le conflit syrien a causé la mort de plus de 370.000 personnes et fait des millions de déplacés depuis 2011.
AFP