La Russie se félicite de l'annonce par Damas d'un cessez-le-feu à Idleb

  02 Août 2019    Lu: 857
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La Russie s'est félicitée jeudi de la décision de Damas d'accepter un cessez-le-feu dans la région syrienne d'Idleb, dominée par les djihadistes et pilonnée depuis fin avril par le régime et son allié russe.

«Bien sûr, nous saluons la décision du gouvernement syrien d'établir un cessez-le-feu», a déclaré, de la capitale kazakhe Nur-Sultan, Alexandre Lavrentiev, l'envoyé spécial de la Russie sur la Syrie, cité par l'agence de presse Interfax. La province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, est la dernière zone d'importance aux mains des djihadistes après huit années d'une guerre meurtrière. Peu avant la réaction russe, la Syrie avait donné son accord «conditionnel» à un cessez-le feu dans cette région, selon l'agence de presse officielle Sana, citant une source militaire.

D'après cette source, la Syrie «accepte un cessez-le-feu à partir de jeudi soir à Idleb à condition que l'accord de désescalade (conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie) soit appliqué». A Nur-Sultan, Alexandre Lavrentiev a émis des doutes sur le respect de la trêve par les djihadistes, ajoutant que leur nombre à Idleb était «du jamais-vu». «Et il est peu probable qu'ils arrêtent les provocations contre les forces gouvernementales. Mais si cela arrive, nous regarderons quelle sera évolution de la situation», a-t-il déclaré, selon les agences russes.

Pilonnée sans répit depuis trois mois par les forces du régime de Damas appuyées par l'aviation russe, la province d'Idleb et une partie de ses voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié sont dominées par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda). En septembre 2018, Ankara et Moscou s'étaient mis d'accord pour créer une «zone démilitarisée» à Idleb, qui devait servir de tampon entre territoires contrôlés par les insurgés et ceux tenus par le régime. Si l'accord a jusque-là permis d'éviter une offensive d'envergure de Damas, il n'est que partiellement respecté, les djihadistes ayant refusé de se retirer.

Plus de 400.000 personnes ont été déplacées en trois mois de bombardements du régime syrien et de ses alliés contre cette province où vivent quelque trois millions d'habitants. La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la sanglante répression de manifestations antigouvernementales, a fait plus de 370.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population de ce pays. (AFP)


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