Washington demande à l'Arabie saoudite de libérer le blogueur Raef Badaoui

  19 Juillet 2019    Lu: 772
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Le vice-président américain Mike Pence a demandé ce jeudi à l'Arabie saoudite de libérer le blogueur Raef Badaoui, dans une rare prise de distance de l'administration Trump à l'égard de cet allié stratégique.

S'exprimant lors d'une conférence sur la liberté religieuse à Washington, Mike Pence s'est livrée aux habituelles dénonciations des violations de droits humains en Chine, en Iran ou au Venezuela. Mais il a aussi soulevé le cas de Raef Badaoui, 35 ans, Saoudien critique du régime de Ryad et devenu un symbole des atteintes à la liberté d'expression. La séance de flagellation publique sur une place de Jeddah qu'il avait dû subir en 2015 avait suscité un tollé dans le monde.

Le vice-président américain a cité Raef Badaoui dans une liste de personnes détenues pour s'être exprimées sur les religions en Arabie saoudite, mais aussi en Erythrée, en Mauritanie et au Pakistan. «Le peuple américain est à leurs côtés, et aujourd'hui les Etats-Unis d'Amérique appellent les gouvernements d'Erythrée, de Mauritanie, du Pakistan et d'Arabie saoudite à respecter le droit de conscience de ces hommes et à les libérer», a dit le vice-président républicain. «En Arabie saoudite, le blogueur Raef Badaoui est toujours en prison sous l'accusation d'avoir critiqué l'islam sur des médias électroniques», a souligné Mike Pence.

Raef Badaoui est emprisonné depuis 2012 et a été condamné en novembre 2014 à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouet pour «insulte à l'islam». Les 50 premiers coups de fouet lui avaient été infligés en 2015 à Jeddah mais les autres séances, qui devaient être hebdomadaires, avaient été suspendues après une vague de protestations. Farouche défenseur de la liberté d'expression, Raef Badaoui avait demandé sur son site internet la fin de l'influence religieuse dans le royaume saoudien, régi par le wahhabisme, version rigoriste de l'islam.

AFP


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