Réunion extraordinaire de l'AIEA sur le nucléaire iranien

  10 Juillet 2019    Lu: 705
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Les Etats-Unis comptent accroître leurs pressions sur l'Iran ce mercredi lors de la réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qu'ils ont convoquée à Vienne, mais aucune décision concrète n'est attendue.

Etouffée par le rétablissement des sanctions économiques américaines, la République islamique a commencé à revenir sur certains de ses engagements pris en vertu du Plan d'action global commun (PAGC ou JCPOA en anglais) conclu en 2015 avec les grandes puissances mais rejeté en 2018 par Donald Trump.

Un an jour pour jour après le retrait américain, l'Iran a enclenché le 8 mai dernier un processus de désengagement étape par étape, tous les 60 jours, afin de pousser les Européens à remplir leurs promesses et à poursuivre leurs échanges avec la République islamique. Téhéran a ainsi annoncé lundi avoir dépassé le seuil limite de 3,67% d'enrichissement de l'uranium fixé par l'accord, que supervise l'AIEA. «La communauté internationale doit réclamer des comptes au régime iranien», indiquait la semaine dernière la mission américaine auprès de l'AIEA pour justifier sa décision de convoquer la réunion spéciale du conseil des gouverneurs, qui débutera à 14h30 (12h30 GMT).

Les diplomates de la plupart des autres pays du conseil, qui compte 35 membres, prédisent certes de vifs échanges entre les représentants iranien et américain lors de cette réunion à huis clos. Mais ils n'attendent aucune décision concrète, notamment parce que l'AIEA, même si elle est chargée de superviser son application, n'est pas signataire du JCPOA et que l'Iran n'a pas violé l'accord de garanties qui le lie à l'agence onusienne. La réunion intervient en outre en pleines tractations entre Iraniens et Européens pour préserver l'accord de Vienne.

Samedi soir, le président français Emmanuel Macron a eu un entretien téléphonique de plus d'une heure avec son homologue iranien Hassan Rohani. Selon l'Elysée, les deux dirigeants sont convenus de se donner jusqu'au 15 juillet pour «explorer les conditions d'une reprise du dialogue». «Nous ne voulions pas de cette réunion de l'AIEA», a confié un diplomate européen, ajoutant avec ironie: «C'est une occasion pour tout le monde de s'exprimer.»

Reuters


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