«Grâce à sa situation géographique, l'île offre des avantages militaires essentiels concernant la protection et le contrôle de la navigation maritime, le contrôle aérien sur la mer Baltique et la capacité de placer des unités militaires et des systèmes d'armes», a expliqué le chef d'État-major des armées, le général Micael Bydén, dans un communiqué. Le système de défense anti-aérien déployé - le BAMSE SRSAM - a été développé par l'avionneur suédois Saab dans les années 190 et au début des années 2000. Avec une portée de 15 à 20 kilomètres, il permet selon l'armée une augmentation «significative» de la portée des capacités anti-aériennes du régiment du Gotland.
Après l'annexion de la Crimée, l'approche d'avions russes au plus près de l'espace aérien des pays nordiques, le brouillage de radars civils et l'observation en 2014 dans les eaux suédoises d'un sous-marin que Stockholm soupçonne d'être russe - malgré les dénégations de Moscou -, la Suède s'efforce de remplumer sa défense amaigrie depuis la fin de la Guerre froide. En 2015, le pays scandinave a décidé à nouveau d'envoyer des troupes sur l'île pierreuse bordée par la mer Baltique, dix ans après avoir dissous son régiment. Il a réintroduit une petite dose de conscription en 2017 et a décidé de repositionner en janvier 2018 un régiment sur Gotland.
Micael Byden souligne que le déploiement surprise du système BAMSE est une «solution rapide» pour faire face à un niveau de menace renforcé, mais signale le besoin accru de systèmes anti-aériens plus récents. En 2018, le gouvernement suédois avait donné son feu vert à l'armée pour l'achat du système antimissiles américain Patriot.
Le Figaro
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