Quelques milliers de «gilets jaunes» défilent malgré la chaleur

  30 Juin 2019    Lu: 360
Quelques milliers de «gilets jaunes» défilent malgré la chaleur

Quelques milliers de «gilets jaunes» ont bravé la chaleur ce samedi en France et ont défilé, surtout à Paris, pour leur 33e samedi de mobilisation, ont constaté des journalistes de l'AFP, alors que se tenait leur troisième «assemblée des assemblées» en Saône-et-Loire.

À Paris, au moins un millier de personnes a manifesté dans l'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP. Partie de la porte de Clichy dans le nord de la capitale, la manifestation avait pour thème la dénonciation des violences policières. Juché sur un char sous-marin jaune, Alain, 54 ans, ex-militaire, a arraché ses médailles qui n'ont pour lui «plus aucune valeur».

Blessé à la gorge le 1er décembre par un tir de LBD, «à 2 millimètres de la carotide», comme en témoigne la cicatrice qu'il montre, il a fait «neuf heures de voiture» depuis le Haut-Jura pour venir manifester samedi et ne veut «rien lâcher», raconte-t-il à l'AFP. Ses médailles viennent de son passé militaire, il a été «en opération au Tchad en 1984». Il est maintenant aide médico-psychologique.

Quelques manifestantes se revendiquant «gilets jaunes» et «queer» ont également rejoint le défilé, en cette journée de Marche des Fiertés.

À Bordeaux, moins de 200 personnes ont manifesté, selon la police, sous un soleil de plomb dans le centre historique de la ville. Un «gilet jaune» découragé déplorait l'essoufflement du mouvement : «c'est lamentable, tout ça pour ça, c'est toujours les mêmes têtes, on n'arrive plus à mobiliser parce que la télé ne parle plus de nous, mais il y a aussi les amendes qu'on prend tous les samedis, faut les débourser les 135 euros ... chez nous, il y en a même qui disent ''ça existe encore les gilets jaunes ?''.»

À Toulouse, ils étaient entre 100 et 200 à manifester et vu les presque 40 degrés de l'air ambiant, beaucoup n'avaient pas revêtu leur gilet. Ils étaient une centaine à Montpellier.

Par ailleurs, quelque 600 «gilets jaunes» de toute la France se retrouvent pendant tout le week-end à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) pour leur troisième «assemblée des assemblées», après Commercy en janvier et Saint-Nazaire en avril, qui devait se pencher sur les suites à donner au mouvement.

«En personnes actives, il nous reste à peu près 10 % de ceux qui étaient là au début du mouvement», estime Eric Morin, 37 ans, venu d'Auriol (Bouches-du-Rhône). «Les gens qui sont toujours là sont ceux qui vont rester jusqu'à la fin.»

Parmi les règles démocratiques qu'ils voudraient voir adoptées, le référendum d'initiative citoyenne (RIC) figure toujours en bonne place. À ne pas confondre avec le référendum d'initiative partagée (RIP), qui existe déjà, déclenché par des parlementaires, et dont il est question dans un groupe de travail.

«Les ''gilets jaunes'' se posent la question de savoir si oui ou non ils vont soutenir le RIP en cours contre la privatisation d'Aéroports de Paris, mais aussi si l'on peut obtenir la création d'un RIC par l'intermédiaire d'un RIP, explique Jean-Marie Matagne, ancien prof de philo de 75 ans est aujourd'hui militant pour le «désarmement nucléaire».

Le Figaro


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