Succession de Juncker : échec des négociations, sommet de crise le 30 juin

  21 Juin 2019    Lu: 780
Succession de Juncker : échec des négociations, sommet de crise le 30 juin

Les dirigeants de l'Union européenne tenteront de s'accorder le 30 juin sur les nominations aux grands postes européens, après avoir échoué à le faire lors d'un dîner jeudi à Bruxelles, à l'issue duquel Emmanuel Macron s'est montré très offensif.

Les délicates négociations engagées au sommet européen pour trouver une personnalité acceptable pour la présidence de la Commission ont échoué jeudi et un sommet de crise a été convoqué pour le 30 juin. «Il n'y a eu de majorité sur aucun candidat. Nous nous retrouverons le 30 juin. Je vais poursuivre les consultations», a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le président du Conseil Donald Tusk à l'issue de la première journée du sommet.

Les dirigeants poursuivront leur sommet vendredi avec une discussion sur le budget de la zone euro. Les maigres espoirs de parvenir à une solution avaient été douchés par Donald Tusk à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. «Hier j'étais prudemment optimiste. Aujourd'hui je suis davantage prudent qu'optimiste», avait-il annoncé sur son compte Twitter après sa rencontre avec les deux dirigeants. Emmanuel Macron refuse la nomination du prétendant défendu par Angela Merkel, l'Allemand Manfred Weber, 46 ans, candidat désigné par le Parti Populaire Européen (droite).

Le sommet s'était ouvert avec un camouflet infligé à Angela Merkel: l'annonce par les chefs des groupes Socialiste et centriste Renew Europe au Parlement européen qu'ils ne soutiendraient pas la candidature de Manfred Weber en cas de vote, signifiant la fin de ses espoirs de réunir une majorité pour pouvoir présider la Commission européenne. Emmanuel Macron s'est dit satisfait de ce lâchage et du résultat du sommet. «Je n'ai pas le sentiment d'avoir vécu un échec», a-t-il déclaré.

«Les noms des trois spitzenkandidaten (prétendants des partis) on été écartés. Ils ont été testés par Donald Tusk, qui a considéré qu'il n'y avait pas de majorité sur ces trois noms», a-t-il souligné. Les deux autres prétendants sont le Néerlandais Frans Timmermans pour les Socialistes et la Danoise Margrethe Vestager pour les Libéraux-centristes de Renew Europe. Angela Merkel a pris acte de ce blocage. «Je vais consulter nos partis (membres du PPE) après le constat dressé par Donald Tusk parce que les présidents des groupes socialiste et RE (Renew Europe) ont dit qu'ils ne pouvaient pas soutenir Manfred Weber», a-t-elle annoncé.

L'élu, qui succèdera le 1er novembre au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, devra obtenir le soutien de 21 des 28 dirigeants européens et rallier une majorité d'au moins 376 voix au Parlement.

Avec AFP


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