Le chef de la diplomatie turque a été l'invité de la Table des Éditeurs de l'Agence Anadolu, vendredi.
"Nous ne ferons pas marche arrière concernant les S-400, a-t-il déclaré. […] Nous les avons achetés. Les allégations américaines sont fausses. [...] Nous devons entamer les démarches nécessaires pour les intérêts de notre pays. Si les États-Unis entament des démarches négatives [contre la Turquie], nous y répliquerons."
Le ministre a aussi commenté la situation en Syrie.
"Le processus d'Astana est très positif, a-t-il poursuivi. La Russie, pays garant du régime syrien, doit faire des explications et le Comité constitutionnel syrien doit immédiatement commencer son travail."
Interrogé sur les relations entre la Turquie et l'Arabie saoudite, Cavusoglu a affirmé: "Nous n'avons pas de problèmes bilatéraux avec ce pays, en réalité. Contrairement à eux, nous ne mêlons pas l'affaire Khashoggi à nos relations."
Quant à la récente tension survenue dans le Golfe d'Oman, Cavusoglu a noté qu'une sérieuse enquête est nécessaire, "sinon ce genre de choses peuvent aller dans un autre sens".
Le ministre a ajouté que les discussions continuent avec l'Union européenne (UE) et l'Iran pour intégrer un mécanisme comme INSTEX.
Cavusoglu a poursuivi avec la question de Jérusalem, déclarant que "les démarches unilatérales des États-Unis concernant Jérusalem n'ont fait aucun bien".
Enfin, le ministre a conclu, à propos de la tension en Méditerranée orientale, que les autres acteurs dans la région ont "paniqué dès lors que la Turquie a déployé ses navires de forage pour défendre ses droits et ceux de Chypre du Nord".