Cavusoglu: "Nous désapprouvons la coopération étroite de la France avec le YPG"

  13 Juin 2019    Lu: 708
    Cavusoglu:   "Nous désapprouvons la coopération étroite de la France avec le YPG"

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu a estimé qu'une coopération avec l'organisation terroriste YPG, branche syrienne du PKK, n'est pas digne de la France.

Cavusoglu a animé une conférence de presse conjointe avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, jeudi à Ankara.

Il a tout d'abord félicité la France concernant les mesures préventives prises à l'égard des membres du PKK.

"Il y a en France des membres terroristes du PKK emprisonnés, a-t-il affirmé. De même, nous encourageons les démarches entreprises par la France concernant le gèle des avoirs de certains membres du PKK et individus soutenant le PKK."

Cavusoglu a déclaré que les opinions de la Turquie et de la France convergent concernant l'affaire syrienne à l'exception d'un seul sujet.

"Nous désapprouvons la coopération étroite de la France avec le YPG, qui n'a aucune différence du PKK, a-t-il poursuivi. Nous en constatons les effets néfastes dans nos coopérations avec la France, notamment dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le PKK est égal au YPG. Ainsi, il n'est pas digne de la France de prendre d'un côté des mesures préventives à l'égard du PKK et d'être en coopération étroite avec le YPG de l'autre. C'est une menace pour l'avenir de la Syrie et son intégrité territorial. Par ailleurs, il s'agit d'un sujet sensible pour la sécurité de nos frontières, de notre pays et de notre peuple."

Cavusoglu est ensuite revenu sur la multiplication des attaques du régime d'al-Assad, au cours des derniers temps, contre la zone de désescalade d'Idleb.

Assurant que de sérieux efforts sont menés avec la Russie pour l'arrêt des conflits, Cavusoglu a déclaré: "Actuellement, il n'est pas possible de dire exactement qu'un cessez-le-feu est établi mais j'aimerais souligner que nous menons de sérieux et sincères efforts à ce sujet avec la Russie."

Ce jeudi matin, une attaque avait été perpétrée contre un poste d'observation turc, dans la zone d'Idleb, causant la blessure de trois soldats turcs.

"Nous estimons que cette attaque a été faite délibérément, a indiqué le ministre. Nous échangeons avec la Russie. Si les attaques se renouvellent, nous ferons le nécessaire. Que personne n'aie de doute là dessus."

Enfin, Cavusoglu a appelé la Russie et l'Iran, en tant que pays garants du processus d'Astana, à appliquer la pression nécessaire pour l'arrêt de ces attaques.

AA


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