Londres: un couple de femmes agressé pour avoir refusé de s’embrasser

  09 Juin 2019    Lu: 884
Londres: un couple de femmes agressé pour avoir refusé de s’embrasser

Les faits seraient survenus dans un bus de nuit en direction du quartier de Camden à Londres. Sur sa page Facebook, Melania Geymonat, une hôtesse de l’air de 28 ans originaire d’Uruguay raconte l’agression homophobedont elle et sa petite amie américaine, Chris, ont été victimes dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mai. Une agression rapportée par la presse britannique ce vendredi 7 juin.

Joignant une photo de leurs visages ensanglantés, la jeune femme raconte qu’elles rentraient toutes les deux après une soirée, quand un groupe de quatre hommes aurait commencé à les interpeller. “Ils ont commencé à se comporter comme des hooligans, en nous demandant de nous embrasser pour qu’ils puissent regarder, ils ont lancé des insultes lesbophobes et se sont mis à décrire des positions sexuelles”, relate-t-elle. 

Alors qu’elles se trouvaient seules avec eux, Melania Geymonat explique avoir tenté de calmer le jeu en faisait des blagues. “Chris a même fait semblant d’être malade. Mais ils n’arrêtaient pas de nous harceler. Ils nous lançaient même des pièces de monnaie et ça avait l’air de les amuser de plus en plus”, détaille-t-elle.

“J’en ai ras-le-bol d’être prise pour un objet sexuel”

C’est à ce moment-là que tout aurait basculé. “Et puis tout d’un coup, Chris se retrouve au milieu du bus à se battre avec eux”. Melania Geymonat lui vient alors en aide mais se retrouve également au milieu des coups.

La suite reste assez floue, mais la jeune femme explique qu’une fois le bus arrêté, la police est intervenue. Le groupe d’hommes qui a pris la fuite en a également profité pour dépouiller les deux jeunes femmes de leurs affaires.

Contactée par l’édition britannique du HuffPost, la police londonienne a confirmé qu’une enquête était en cours.

Melania Geymonat, qui n’a pas pu reprendre le travail et attend de savoir si son nez est cassé, a ajouté à la fin de son récit sur Facebook: “Ce qui me met le plus en colère, c’est que la violence est devenue banale, qu’il est parfois nécessaire de voir une femme en train de saigner après avoir été frappée pour qu’il y ait un impact. J’en ai ras-le-bol d’être prise pour un objet sexuel, ou de découvrir que ce genre de situation est commun, que des amis gay sont frappés, juste ‘parce que’. On subit harcèlement et chauvinisme, misogynie et homophobie violente, parce que quand vous vous défendez, c’est le genre de truc qu’il se passe”.

Le HuffPost


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