Le président américain menace d'appliquer à compter du 10 juin des droits de douane de 5% sur tous les produits importés du Mexique puis de les relever dans les mois suivants jusqu'à 25% si les autorités mexicaines n'agissent pas pour freiner l'immigration clandestine à la frontière avec les Etats-Unis.

La délégation mexicaine de haut rang attendue à Washington sera conduite par le ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Un premier échange est prévu avec le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, qui doit s'entretenir lundi avec la ministre mexicaine de l'Economie, Graciela Marquez. Marcelo Ebrard sera reçu par le secrétaire d'Etat Mike Pompeo dans la journée de mercredi.

Donald Trump a accusé dimanche le Mexique de se comporter en "agresseur" des Etats-Unis, évoquant en plus de l'immigration clandestine le trafic de drogue.

Kevin McAleenan, qui dirige à titre intérimaire le département de la Sécurité intérieure, a appelé pour sa part les autorités mexicaines à déployer davantage de forces de l'ordre à la frontière avec le Guatemala, par laquelle transitent des migrants d'Amérique centrale qui tentent de rallier les Etats-Unis.

L'ultimatum lancé par Trump est le plus gros dossier que doive gérer Andres Manuel Lopez Obrador en matière de politique extérieure depuis son accession à la présidence du Mexique, en décembre dernier.

L'économie mexicaine dépend fortement de ses exportations vers les Etats-Unis. Le PIB mexicain s'est contracté au premier trimestre; l'entrée en vigueur de droits de douane l'entamerait davantage encore.

Ce nouveau front ouvert dans les conflits commerciaux qui opposent les Etats-Unis à leurs partenaires a secoué les places financières. Et un nouveau repli est attendu lundi à l'ouverture en Europe.

Avec Reuters

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