Trump admet, brièvement, que Moscou l'a aidé à être élu

  31 Mai 2019    Lu: 420
Trump admet, brièvement, que Moscou l

Le président américain Donald Trump a reconnu ce jeudi, pour la première fois, que la Russie l'avait aidé à être élu à la Maison Blanche en novembre 2016, avant de faire machine arrière. Cette admission marque une rupture de la part du milliardaire américain qui s'est jusqu'ici toujours efforcé de minimiser l'impact de l'interférence de Moscou dans la campagne, lors de laquelle il affrontait la démocrate Hillary Clinton.

«Russie, Russie, Russie! C'est tout ce qu'on entendait au début de cette chasse aux sorcières. Et aujourd'hui la Russie a disparu parce que je n'avais rien à voir avec le fait que la Russie m'aide à être élu», a-t-il tweeté, suscitant la stupeur à Washington.

Moins d'une heure plus tard, depuis les jardins de la Maison Blanche, il se rétractait. «Non, la Russie ne m'a pas fait élire», lançait-il, avant de s'envoler pour la Colorado. «Vous savez qui m'a fait élire ? Je me suis fait élire», ajoutait le 45e président des Etats-Unis qui avait suscité un tollé au sein de son propre camp lorsqu'il avait, lors d'une conférence de presse à Helsinki avec Vladimir Poutine, semblé accorder plus de valeur aux propos de son homologue russe qu'aux conclusions des agences de renseignement américaines sur ce sujet explosif. Ces déclarations contradictoires interviennent au lendemain de la première déclaration publique du procureur spécial Robert Mueller chargé de l'enquête russe.

Dans un discours d'une dizaine de minutes, l'ancien patron de la police fédérale (FBI) a redit qu'il n'avait pas rassemblé «de preuves» d'une entente entre Moscou et l'équipe du candidat Trump. Mais il a aussi pris soin de souligner qu'il ne pouvait pas exonérer le président des soupçons d'entrave à la justice. «Si nous avions eu la conviction que le président n'avait clairement pas commis de délit, nous l'aurions dit», a-t-il lancé.

Le procureur spécial, un homme austère qui a mené ses investigations à l'écart des regards, a souhaité que son intervention publique mette un point final à son travail. Alors que les parlementaires démocrates ont évoqué l'idée de l'auditionner, il a «espéré» ne pas avoir à le faire. «Je ne fournirai pas plus d'informations que ce qui est public si je devais témoigner au Congrès», a-t-il déclaré, renvoyant vers son rapport d'enquête, qui «parle de lui-même».

AFP


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