Le Brexit, un «vaccin contre la propagande anti-européenne», selon Tusk

  29 Mai 2019    Lu: 838
Le Brexit, un «vaccin contre la propagande anti-européenne», selon Tusk

Le Brexit a été «un vaccin contre la propagande et la désinformation anti-européenne» pour les élections européennes du 23 au 26 mai, a affirmé mardi à Bruxelles le président du conseil européen Donald Tusk.

«Lorsque les Européens voient ce que le Brexit signifie dans la pratique, ils en tirent des conclusions», a soutenu M. Tusk à l'issue d'un sommet européen extraordinaire consacré aux nominations des nouveaux présidents des institutions européennes.

«La grande majorité des électeurs a voté pour une Union européenne plus efficace, plus forte et plus unie et a rejeté ceux qui veulent l'affaiblir. C'est un signal puissant», a-t-il souligné.

«En fait, à mesure que les gens sont devenus plus pro-européens, certains grands partis eurosceptiques ont abandonné les slogans anti-européens et se sont présentés comme des réformateurs de l'UE. Il s'agit là d'une évolution positive», a-t-il ajouté.

«Je ne doute pas que l'une des raisons pour lesquelles les citoyens du continent ont voté en faveur de la majorité pro-européenne soit le Brexit», a-t-il affirmé.

«Le Brexit a été un vaccin contre la propagande et les fausses nouvelles anti-européennes», a-t-il conclu.

Au Royaume-Uni, néanmoins, le Parti du Brexit du député européen Nigel Farage est sorti grand vainqueur des européennes.

«Personne n'a tenté d'aborder le Brexit au cours de la réunion», a assuré Donald Tusk. «Nous aurons l'occasion de le faire après le sommet européen de juin».

«Il était naturel que Theresa May soit présente à cette réunion. Elle est toujours Premier ministre et le Royaume-Uni est toujours membre de l'Union européenne», a-t-il précisé.

Usée par l'interminable casse-tête du Brexit qu'elle a échoué à mettre en oeuvre, Theresa May a annoncé sa décision de démissionner de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur -- et donc de cheffe du gouvernement -- le 7 juin.

Le rejet de l'accord de divorce par les députés britanniques a contraint Theresa May à repousser le Brexit au 31 octobre au plus tard, alors qu'il était initialement prévu le 29 mars, et à organiser les élections européennes en catastrophe.

Les dirigeants de l'Union européenne ont averti qu'ils n'accepteraient pas de renégocier l'accord de divorce avec le successeur de Theresa May.

Donald Tusk a refusé de répondre aux questions sur la possibilité d'un nouveau report de la date de sortie après le 31 octobre.

Le Figaro


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