Corée du Sud : mandats d'arrêt contre deux vice-présidents de Samsung Electronics

  25 Mai 2019    Lu: 472
Corée du Sud : mandats d

Un tribunal sud-coréen a approuvé samedi des mandats d'arrêt demandés par le parquet contre deux vice-présidents de Samsung Electronics soupçonnés dans une affaire de fraude comptable, mais a refusé d'en valider un concernant le patron de la branche pharmaceutique du conglomérat, a rapporté l'agence Yonhap.

Le tribunal du district central de Séoul a estimé insuffisants les éléments à charge présentés contre le PDG de Samsung BioLogics, Kim Tae-han, soupçonné par le parquet d'avoir détruit des preuves en 2015, selon Yonhap.  

Samsung BioLogics est l'un des plus grands sous-traitants de produits pharmaceutiques au monde et l'une des dix plus grosses entreprises de Corée du Sud. L'an dernier, la Commission des services financiers (FSC) sud-coréenne l'avait accusée d'avoir frauduleusement exagéré la valeur d'une de ses filiales en vue de son introduction en Bourse en 2015.

Le tribunal a en revanche validé deux demandes de mandats d'arrêt présentées contre deux vice-présidents exécutifs de Samsung Electronics, le navire amiral du conglomérat, pour manipulation et destruction de preuves dans la même affaire, a indiqué Yonhap, sans préciser les noms des suspects.

Toujours selon Yonhap, l'enquête sur ce scandale s'est accélérée après la découverte au cours d'une perquisition début mai d'un serveur informatique et de dizaines de carnets de notes cachés sous le plancher d'une usine Samsung BioLogics à Incheon, dans la banlieue ouest de Séoul.

En novembre 2018, la FSC avait infligé à Samsung BioLogics une amende de huit milliards de wons (6 millions d'euros) et avait suspendu la cotation de ses titres, dans l'attente d'une éventuelle radiation définitive de la Bourse. La FSC avait également demandé au parquet de démarrer une enquête, et à Samsung BioLogics de limoger Kim Tae-han.

La firme pharmaceutique a nié toute violation des règles comptables, mais s'est excusée d'avoir « semé la confusion » auprès des investisseurs et de ses clients.

La réputation de Samsung, conglomérat familial qui domine l'économie sud-coréenne, avait déjà été mise à mal avec la condamnation à cinq ans de prison pour corruption, en août 2017, de Lee Jae-yong, fils et dauphin du patron du groupe Lee Kun-hee. M. Lee fils a toutefois été libéré en février 2018 après l'annulation partielle de sa condamnation en appel.

Avec AFP


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