Les relations déjà tendues entre Washington et Téhéran se sont envenimées depuis une semaine: l'Iran a suspendu certains de ses engagements pris en vertu de l'accord de 2015 encadrant son programme nucléaire, un an après le retrait américain de ce texte, tandis que l'administration Trump a renforcé ses sanctions contre l'économie iranienne.
Accusant Téhéran de préparer des «attaques» contre les intérêts américains au Moyen-Orient, le Pentagone a dépêché dans la région un porte-avions, un navire de guerre, des bombardiers B-52 et une batterie de missiles Patriot. «Fondamentalement, nous ne cherchons pas une guerre avec l'Iran», a affirmé Mike Pompeo mardi soir lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergueï à Sotchi (sud de la Russie), avant de rencontrer Vladimir Poutine.
«On peut difficilement parler de quelconques assurances: il y a une situation évidente qui est la tendance à la poursuite de l'escalade», a réagi Dmitri Peskov. Ce dernier a ajouté «voir avec regret les décisions prises par l'Iran» mais indiqué «comprendre que l'Iran ne prend pas ces décisions volontaires mais en réaction à la pression»: «Et ce sont précisément les actions des Etats-Unis qui provoquent l'Iran».
AFP